Concours des animaux de boucherie Festival du Boeuf : toujours plus haut !
Nouveau record pour le Festival du Boeuf 2011 avec un concours d’animaux de boucherie encore plus relevé, une foule d’acheteurs impressionnante, des prix qui continuent de grimper et un taux de vente proche de 90 %. Retour sur ce concours des animaux de boucherie avec Acti-Ouest.
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Le succès des dernières éditions attire de nouveaux éleveurs. Cette année, ils étaient dix de plus à venir tenter leur chance (260 au total). Charolles est aussi l’un des rares concours d’animaux de boucherie où les éleveurs-engraisseurs sont devenus très majoritaires. Des prix « naisseurs » ont d’ailleurs été instaurés pour la première fois cette année.
Appétit retrouvé
En dépit d’échos peu rassurants entendus ces dernières semaines, les carnets de commandes se sont finalement révélés bien plein le jour J. Dès les premières minutes d’ouverture, les acheteurs se sont littéralement jetés sur les grands prix avant de partir s’arracher les premiers prix ! Si l’an dernier, les grandes enseignes faisaient mine de bouder les plus belles bêtes, cette année ils avaient de nouveau besoin des précieuses plaques. Un appétit retrouvé qui s’est immédiatement ressenti sur les prix : jusqu’à 16 €/kg de carcasse pour la meilleure cularde, 3 € de mieux que l’an dernier.
Dans les génisses, catégorie la plus nombreuse (environ 300 animaux), les tarifs iraient de 6,10 € à 6,40 € pour les meilleures. Certains prix d’honneur se sont tout de même échangés entre 10 et 12 € ; 13 € pour le grand prix d’honneur. Quant aux génisses 2ème prix, elles auraient été payées entre 5,80 et 6,10 €. Les bonnes culardes (1er prix) valaient entre 6,90 € et 7 € ; les meilleures (prix d’honneur) auraient atteint les 10 €.
Cette année, les vaches étaient moins nombreuses (environ 180 contre 230 en 2010). Les prix vont de 4,30 € pour les plus vieilles à 5,30 € - 5,80 € pour les 1er prix et même 7,60 € pour des prix d’honneur voire 12,50 € pour le grand prix d’honneur. Concernant les bœufs (une quarantaine présents), les tarifs oscillent entre 4,60 € et 5,20 € pour les meilleurs. Les moins bons (non primés) n’ont obtenu que 4 €. Quant aux culards, ils ont été payés 5,80 à 6,10 € ; jusqu’à 10 € pour les grands prix.
Presque tout vendu
Au final, environ 90 % des animaux exposés auraient trouvé preneur, estime David Pierre, responsable du concours. Un score plus qu’honorable, mais qui n’empêche pas quelques déceptions parmi les éleveurs. Comme toujours, les troisièmes prix et les non primés ont eu moins de succès que les autres. Et puis, la commercialisation s’avère plus difficile pour les néophytes. Mieux vaut avoir quelque connaissance parmi les acheteurs pour parvenir à percer…
Le calendrier aurait eu une incidence sur les stratégies des acheteurs. Comme le confiait le président de la fédération nationale des concours d’animaux de boucherie Jean-Yves Renard, « cette année, comme Noël et le Jour de l’An tombent un dimanche, la grande distribution a privilégié le bœuf au détriment de la volaille. Car la viande de bœuf a l’avantage de pouvoir se conserver longuement en frigo, ce que ne permet pas la volaille ». Résultat, à l’échelon national, les ventes de bovins de concours ont été meilleures cette saison. Tendance que confirmait Gyula Kis, acheteur pour Carrefour : « à Arras, il nous a manqué des animaux. Pour la région sud-est, il me faut 84 bêtes que je vais acheter ici à Charolles ».
La distribution mise sur le local
Une grande distribution qui semblait aussi soucieuse de soigner son image trop souvent écornée à son goût. Le fait est qu’au-delà de ces achats de fête très promotionnels, de plus en plus d’enseignes créent de véritables filières locales en privilégiant la qualité et le partenariat avec les éleveurs. C’est ce que défendait le représentant de Carrefour Gyula Kis qui rappelait que la filière « Engagement Qualité Carrefour » existait depuis déjà pas mal d’années, qu’elle était garantie sans Ogm, et que des éleveurs y étaient associés par l’intermédiaire de leurs groupements (Charolais Horizon notamment). Autre exemple, le partenariat qui lie les 17 magasins Intermarché du Charolais avec le groupement Gecsel et l’abattoir Charolais Viande. Une démarche à laquelle les représentants de l’Intermarché de Digoin ont avoué leur attachement. La clientèle leur en est visiblement reconnaissante. Dernier exemple en date, l’enseigne Leclerc de Chalon-sur-Saône qui révélait la création d’une nouvelle filière baptisée « Autour de chez nous ». 26 éleveurs locaux y sont référencés. Les animaux seront abattus chez Bigard à Cuiseaux. Selon le chef boucher du magasin, cette filière absorbera environ deux bêtes par semaine à l’année. Pour marquer le coup, le supermarché chalonnais s’est porté acquéreur de 16 bêtes sur le Festival à Charolles. Affaire à suivre.
Extrait du palmarès du Festival du Boeuf 2011 Grands prix d’honneur :
Prix naisseurs :
Prix d’honneur :
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