Résistance aux antibiotiques Le ministère s’engage contre l’antibioréstistance en médecine vétérinaire
Le ministère de l’Agriculture lance le « Plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire ». La France a pour objectif de réduire de 25 % en cinq ans l’usage des antibiotiques dans les élevages afin de freiner le phénomène de résistance des bactéries aux antibiotiques.
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« L’objectif du plan est double, indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Il devra faire diminuer la contribution des antibiotiques à la résistance bactérienne, sans altérer la santé des animaux. Il a également pour but de préserver l’efficacité des traitements, et ce d’autant plus que la perspective de développement de nouveaux antibiotiques est réduite. »
Ce plan comprend 40 mesures. Aussi, « il constitue une étape décisive pour développer des alternatives qui permettront d’assurer la santé des animaux et de mobiliser de manière cohérente et soutenue l’ensemble des acteurs et des professionnels concernés. Ce plan d'action devrait renforcer la confiance des consommateurs français et la durabilité des systèmes de production. »
Reduire de 25 % en cinq ans
« L’un des objectifs poursuivis est la réduction de 25 % en 5 ans de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire, en développant les alternatives préserverant la santé animale tout en évitant de recourir à certaines molécules antibiotiques », peut-on lire sur le site du ministère. Au-delà de l’aspect quantitatif, une prise de conscience est nécessaire pour que éleveurs et les vétérinaires évoluent de manière coordonnée dans leurs pratiques.
Les mesures du plan national de réduction des risques d’antibiorésistance se déclinent en cinq axes majeurs :
- promouvoir les bonnes pratiques et sensibiliser les acteurs aux risques liés à l’antibiorésistance et à la nécessité de préserver l’efficacité des antibiotiques;
- développer les alternatives permettant d’éviter les recours aux antibiotiques;
- renforcer l’encadrement et réduire les pratiques à risque;
- conforter le dispositif de suivi de la consommation des antibiotiques, et de l’antibiorésistance;
- promouvoir les approches européennes et les initiatives internationales.
La France, leader de la sécurité sanitaire en élevage
Entre 2007 et 2010, l’utilisation d’antibiotique en élevage a reculée de 12 %. « Cette baisse traduit les efforts et la prise en compte de ces nouvelles préoccupations par les professionnels », se réjouit le ministère.
Avec ce plan, la France maintient un des niveaux de sécurité sanitaire les plus élevés du monde. Elle fait partie des premiers pays à décliner concrètement les orientations sur la résistance aux antibiotiques définies par les résolutions du Parlement et de la Commission européenne fin octobre 2011. Plus généralement, cette action s'inscrit dans les recommandations de la Fao, l’Oms et l’Oie (organisation mondiale de la santé animale), qui invitent tous les états à se mobiliser en faveur de la réduction des risques de développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.
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