Antibiotiques chez l'animal L'Anses prône une utilisation raisonnée
Chez l'animal comme chez l'homme, les antibiotiques doivent faire l'objet d'une utilisation raisonnée afin d'éviter la progression des résistances et de préserver leur efficacité, a préconisé vendredi l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
|
1.014 tonnes d'antibiotiques vendues en 2010
L'agence a pointé du doigt « la progression des résistances aux fluoroquinolones et aux céphalosporines de 3e et 4e générations », deux classes de molécules qui constituent chez l'homme les seules alternatives pour le traitement de certaines maladies infectieuses. Elles sont disponibles en médecine vétérinaire depuis une dizaine d'années, avec un niveau d'exposition quasiment multiplié par deux pour les fluoroquinolones, et quasiment par trois pour les céphalosporines. Les céphalosporines de dernière génération sont indiquées pour des affections respiratoires mais aussi des septicémies et métrites (infection de l'utérus). Une antibiorésistance est survenue notamment dans la filière poules et poulets.
L'Anses estime que ces classes de molécules doivent être strictement réservées aux animaux qui n'ont pas répondu aux autres antibiotiques. Elle a mis en place, depuis 1999, un suivi annuel des ventes d'antibiotiques vétérinaires basé sur une déclaration des laboratoires qui les commercialisent. En 2010, le volume total des ventes d'antibiotiques s'est élevé à 1.014 tonnes, le tonnage le plus faible enregistré depuis le début du suivi, en baisse de 3,6 % par rapport à 2009.
Toutefois « une diminution du volume des ventes ne traduit pas forcément une diminution de l'utilisation », souligne l'Anses, notant que les antibiotiques récents sont généralement plus actifs, et qu'il en faut donc moins.
A lire également : Santé - Bruxelles s'alarme de l'abus d'antibiotiques en Europe |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :