Marché du porc Le Mpb propose un nouveau contrat pour répondre à la volatilité des matières premières
A Plérin, ce 29 septembre 2011, Daniel Picart, président du Marché du porc breton (Mpb)a annoncé l'évolution des techniques de vente pour permettre aux vendeurs comme aux acheteurs d'anticiper et de limiter les effets de la volatilité des matières premières. Le président du mpb propose ainsi de mettre en place « une couverture de marge aux éleveurs par la vente à la livraison différée ». Une solution déjà abordée par la Fédération nationale porcine dans le cadre de son assemblée générale de juin 2011.
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« La couverture de marge aux éleveurs par la vente à la livraison différée, est un contrat qui prend effet à une date spécifiée dans le futur. L’acheteur et le vendeur se mettent d’accord à l’avance sur le prix, la quantité et la date de livraison » explique Daniel Picart, président du Marché du porc breton (Mpb). « L’impact de la volatilité des matières premières sera ainsi limité parce que les acteurs vont pouvoir se couvrir sur leurs matières premières comme ils vont pouvoir se couvrir sur le prix de vente de leur cochon. »
Ainsi, le Mpb proposera, cet automne, un marché à livraisons différées de 4 à 18 semaines maximum. Ce mode de commercialisation consistera, pour le vendeur, à livrer des porcs à un prix pré-déterminé selon un contrat conclu, et pour l'acheteur, à payer les animaux après leur livraison.
Cet accord est authentifié par un contrat (exemple type à télécharger en cliquant sur : contrat du Mpb sur la vente à la livraison différée).
Plus d'informations sur le fonctionnement de ce nouveau contrat, dans l'interview téléphonique de Daniel Picart, ci dessous et aussi en cliquant sur fonctionnement de la couverture de marge aux éleveurs par la vente à la livraison différée.
« Le Mpb fait bouger les choses »
« C’est une bonne démarche, explique Jean-Michel Serres président de la Fnp. C’est une solution supplémentaire pour les éleveurs. J’espère maintenant que tous les acteurs joueront le jeu. Les éleveurs seront partants, mais pour les autres acteurs, je ne peux pas préjuger de leur comportement. Nous verrons bien d’ici la fin de l’année ».
Pour plus de visibilité sur les marchés Dans un récent communiqué de presse la société de conseil en gestion du risque prix Oda a annoncé qu’elle publierait une analyse « engagée du marché du porc ainsi qu’une vision indépendante de l’évolution de ce marché » dans sa lettre mensuelle « Analyses & stratégies procines ». « A moyen terme, nous espérons qu’elle deviendra un outil indispensable de la gestion du risque prix dans les élevages, avec le développement d’outils de couverture qui permettront aux éleveurs de fixer le prix de vente du porc et leur marge, avec un prix d’aliment déjà connu » explique Mathieu Pacton, consultant en charge de la filière porc. |
Par contre Jean-Michel Serres regrette que l’accord du 3 mai sur la répercussion des prix des matières premières « ne marche pas ! Il n’y a pas de changement ». Un constat largement partagé par Daniel Picart, président du Mpb qui estime aujourd’hui qu’il y a « ceux qui pensent et ceux qui font ».
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