Maternité collective porcine Une solution d'avenir pour les naisseurs-engraisseurs
L’enquête menée en Bretagne sur l’intérêt des maternités collectives en élevage porcin, réalisée par le réseau Chambre d’agriculture de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, a mis en évidence que les maternités collectives pouvaient constituer une solution d’avenir pour des éleveurs naisseurs-engraisseurs de moins de 150 truies.
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Les résultats de la base de Gestion technique économique (Gte) sont toutefois supérieurs à la moyenne nationale des élevages naisseurs « grâce à une meilleure technicité mais aussi à un prix de vente du porcelet plus élevé » (tableau ci-dessous).
La raison provient surtout du prix de cession du porcelet des maternités collectives, « qui correspond généralement au coût de revient tandis que le prix perçu par les éleveurs naisseurs est égal au prix du marché » ainsi, le coût de revient moyen du porcelet en 2008 (39,2 €) s’avère assez proche de celui atteint par les éleveurs naisseurs, à savoir 41,1 €.
GTE 2009 | Maternités collectives France | Naisseur vente au sevrage |
Nombre d'élevages | 27 | 106 |
Truies présentes | 703 | 171 |
Porcelets produits/truie/an | 24,0 | 21,7 |
Prix de vente (euros/porcelet) | 38,2 | 31,8 |
Marge sur coût alimentaire et renouvellement (euros/truie/an) | 543 328 |
Approvisionnement garanti
Les maternités collectives répondent aux attentes des associés « puisque dans notre enquête, 81 % d’entre eux se déclarent satisfaits ».
Les atouts mis en avant sont la pérennité du système, en particulier sur l’approvisionnement en porcelet, et le fait que cet outil apparaisse comme « une solution de développement face aux contraintes environnementales et administratives ».
En outre, « l’excellence des résultats techniques » permise par l’emploi de main-d’œuvre spécialisée et « le statut sociétaire pouvant faciliter la transmission et l’attractivité à l’égard des salariés » sont autant d’atouts pour ce système.
Mais l’enquête met toutefois en avant deux possibles freins au dévelopepment des maternités collectives :
- le prix de revient du porcelet et le manque de références relatives à l’efficacité économique du système maternité + post-sevreurs engraisseurs ;
- l’acceptabilité sociétale pour ces élevages.
« Enfin, la réussite de ces entreprises repose avant tout sur les relations humaines entre associés et/ou salariés et sur la nécessité pour ces personnes d’avoir des objectifs communs. Or, l’aventure collective ne convient pas au tempérament de tous les éleveurs notamment en termes de partage des tâches et responsabilités », concluait Marie-Laurence Grannec.
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