Parc stabilisé d’hivernage Les pathologies mammaires difficilement contrôlables
Les résultats de l’étude menée entre 2006 et 2009 à la station expérimentale de Trevarez montrent que le parc stabilisé d’hivernage est bien adapté aux vaches taries et aux génisses d’élevage, mais n’est pas recommandé pour des vaches en lactation en raison d’une moindre maîtrise de la pathologie mammaire. Résultats dans le détail.
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« Nous avons utilisé différents matériaux de litière (copeaux de bois ou paille) pour déterminer les caractéristiques des effluents », explique Jean-Luc Menard de l'Institut de l’élevage.
« Pour chaque type d’animaux, deux lots ont été constitués par paires à partir vaches en production ou taries, de génisses gestantes ou de génisses de 1 à 2 ans à inséminer, tous les animaux recevant par ailleurs la même alimentation », compléte le scientifique.
Vaches en production
Sur les vaches en production conduite soit avec un parc stabilisé hivernal agrémenté de copeaux, soit en logette, la première information est que la consommation alimentaire, la production laitière, le poids et l’état d’engraissement sont équivalents entre les deux lots et ce, que l’on soit en début ou en fin de lactation.
Quid des effluents ? Les effluents drainés sous le parc stabilisé hivernal ont des concentrations plus faibles en Dco, Dbo5 et Mes comparativement aux effluents peu chargés après traitement primaire. « Le parc assure donc une filtration très efficace de ces effluents », résume Jean-Luc Ménard. |
Du côté de la qualité du lait, une dégradation a été constatée par les spores butyriques mais « uniquement sur la période de colmatage qui est survenu durant l’hiver 2006/2007 très pluvieux et avec les animaux très sales ».
Par ailleurs, les infections à germes pathogènes majeurs d’origine environnementale et la fréquence des mammites cliniques ont tendance à être plus élevés pour le lot du parc.
« Enfin, il semble que le parc ait une conséquence dans la relation homme-animal : celle-ci est significativement dégradée avec le parc. »
À l’inverse, les animaux sont moins souvent blessés dans le parc, comparativement aux logettes.
Vaches taries et génisses gestantes
Dans ce cas de figure, les performances zootechniques sont similaires entre le parc paillé et l’aire paillée.
Par ailleurs, « à consommation alimentaire équivalente », les deux lots présentent au même du vêlage un poids et un état d’engraissement comparables, tout comme leur production laitière en début de lactation, leur propreté.
Une différence est toutefois relevée concernant la pathologie mammaire : les comptages cellulaires somatiques mesurés après essais en début de lactation sont plus élevés pour le lot « parc ». « Toutefois, la différence s’atténue par la suite et n’est plus significative à partir de la 3e semaine de lactation. »
Génisses de 1 à 2 ans
Malgré une alimentation comparable entre les génisses logée en parc ou celles logées dans un bâtiment disposant d’une aire paillée, les premières présentent « une croissance plus élevée et un meilleur état d’engraissement ».
Mais dans le même temps, « leur propreté est significativement dégradée sur le parc au niveau du ventre, des cuisses et des pieds ».
L’hypothèse posée par les scientifique est que la différence de conduite entre les deux lots est à l’origine de cette dégradation : « les génisses du parc étaient dans une même case alors que les génisses en bâtiment en occupaient plusieurs », précise Jean-Luc Ménard, expliquant « que la perturbation des animaux due à l’hyperactivité d’une génisse en chaleur a pu avoir des conséquences négatives sur la propreté de l’ensemble des génisses du lot "parc", contrairement au lot témoin ».
Pour aller plus loin Institut de l’élevage : www.inst-elevage.asso.fr. |
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