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Coûts de production La charge de l’alimentation animale est plus forte pour les élevages hors-sol

La hausse des prix des aliments composés est d’autant plus forte que leur teneur énergétique, procurée par les céréales, est grande, et que la composante protéinée provenant des tourteaux est faible.

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L’ensemble des coûts de production varie de façon plus ample pour les exploitations hors-sol (porcins et volailles) que pour les élevages d’herbivores. Les prix des intrants pour les exploitations hors-sol croissent en un an de 18,2 %, soit quasiment le double que pour les élevages d’herbivores (+ 9,6 %).

Cette différence d’amplitude s’explique selon une étude du service statistique et prospective du ministère de l’Agriculture (Agreste) par la place de l’alimentation animale dans l’ensemble des coûts de production, mais aussi par les évolutions de plus grande ampleur des prix de l’aliment porcin très riche en céréales.

+ 31 % pour l'aliment porcin

Le marché des céréales, principale source d’énergie, est marqué par une volatilité plus grande des cours que le marché des matières premières riches en protéines, telles que les tourteaux. L’évolution des prix des aliments composés reflète cette différence. On constate une amplitude plus grande des variations de prix, à la hausse comme à la baisse, des aliments pour porcins, plus pauvres en tourteaux de soja, que des aliments pour volailles.

Les aliments pour herbivores, qui contiennent moins de céréales et plus de tourteaux, ont des fluctuations de prix plus faibles.

De février 2010 à février 2011, la hausse atteint ainsi + 31 % pour l’aliment porcins, alors qu’elle se limite à + 18 % pour la volaille et à + 16 % pour les gros bovins. En sens inverse, entre mai 2008 et février 2010, le prix d’achat des aliments composés baissait de 29 % pour les porcins, de 18 % pour la volaille et de 16 % pour les gros bovins.

Rappel sur les charges d'alimentation

D’après le Réseau d’information comptable agricole (Rica), cet achat représente, en 2009, 67 % des consommations intermédiaires dans l’Otex (orientation technico-économique des exploitations) « Granivores », qui regroupe les élevages à dominance porc ou volaille.  Ils sont logiquement plus faibles dans les Otex herbivores : 24 % pour l’Otex « Bovins élevage et viande », 25 % pour l’Otex « Bovins-lait », et 32 % pour l’Otex « Ovins, caprins et autres herbivores ».

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