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Concours d'animaux de boucherie Laguiole : qualité de viande et prix de vente en progression

Laguiole est un concours incontournable pour l'Aubrac. Nombre de visiteurs, qualité de viande et prix de vente des animaux sont en hausse par rapport à l'an passé. Tous les voyants étaient donc au vert pour cette édition du festival des boeufs gras de Pâques. Retour sur ce concours avec Acti Ouest.

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Championne bœuf fermier Aubrac de Monsieur Paul Reynal de
Saint Urcize (15). (© DR)

Le traditionnel et très attendu festival des Bœufs gras de Pâques s’est déroulé le samedi 2 et dimanche 3 avril dans le village de Laguiole. Cet événement immuable depuis douze ans, renvoie une image de force majeure de l’économie régionale. C’est l’incontournable race Aubrac qui est « au plateau »  sous l’immense chapiteau au nouveau foirail. Bœuf fermier d’Aubrac (125), Fleur d’Aubrac (70) et Bio de race Aubrac (10), ce ne sont pas moins de 205 animaux qui se sont préparés pour participer à l’édition 2011 soit une quarantaine de plus que l’an dernier.

Bichonnés, toilettés, lustrés, enrubannés de tricolore , tout doit être parfait pour que ces animaux haut de gamme puisse concourir dans cette manifestation la plus branchées de la région et la plus touristique en son genre. Et ici, on s’y emploie ! Aucun détail n’est laissé au hasard, ni l’apparence des bêtes, ni l’habit des hommes. Grande blouse noire, canne et chapeau plats traditionnels sont de rigueur. Tout est imaginé pour que, du premier coup d’œil, le visiteur comprenne que le bœuf de Pâques est un produit issu d’une agriculture traditionnelle, respectueuse de l’environnement, élevé sur un terroir préservé qui offre toutes les garanties de sécurité alimentaire et de traçabilité, de l’étable à l’assiette.

Les organisateurs de la filière bovine se sont mobilisés autour de leur président Monsieur Didier Dijols pour préparer le plus parfaitement possible ce concours, de l’accueil des animaux, leur bien être mais également du jugement, de la distribution des plaques, de la vente aux enchères et bien d’autres choses encore… Monsieur Dijols se réjouit de l’intérêt que les professionnels de la viande manifestent pour la race Aubrac.

Une qualité supérieure, des prix un peu plus relevés

« Si on appréhendait une vente en demi teinte avec le nombre de participant, il n’en fut rien ! Tout s’est vendu à des tarifs plus que corrects » s’exprime Mr Dijols. Effectivement, la montée en puissance de l’ensemble des concours de la Fncab (Fédération Nationale des Concours d’Animaux de Boucherie) avec plus de 4.400 animaux sur l’ensemble de l’hexagone laissait craindre une vente plus difficile compte tenu du contexte commercial de la filière en ferme mais également du volume des commandes.

D’année en année, la qualité des animaux augmente et le fait que Pâques soit à une date tardive  (quinze jours de plus)  profite à la finition des animaux. « Les classements sont toujours assez longs car il ne faut pas faire d’erreur de jugement. Les éleveurs ne nous le pardonnerais pas» souligne un membre du jury. Il faut dire que le concours est l’aboutissement de plusieurs mois de travail acharné, de rigueur et de savoir faire et ils espèrent beaucoup lors de ce genre de manifestation. Une plaque, un grand prix et la récompense suprême est là.

Pour l’édition 2011, le grand prix de championnat Bœuf fermier Aubrac a été remporté par Monsieur Paul Reynal de Saint Urcize (15) qui a vendu sa magnifique vache aux enchères à Monsieur Lucien Conquet  de Laguiole, célèbre boucher et partenaire de la manifestation, pour la somme de 14,70 euro. Et pour la championne Fleur d’Aubrac, c’est Monsieur Daniel Neyrolles de Montpeyroux (12) fidèle éleveur du concours qui s’est vu remettre la récompense suprême pour son travail accompli. L’enchère a été finalisée par Bigard  Cannes à un prix de 8,10 euro.

Mis à part les deux enchères, les ventes se sont déroulées mieux que prévues. Les fidèles acheteurs, bouchers traditionnels et grande surface ont très bien participé pour que la vente soit complète. A lui seul, Monsieur Conquet a acheté une trentaine de bêtes. Les plus values sont d’environ 0,90 euro/kg carcasse par rapport à une vente traditionnelle en ferme ou sur un marché de gré à gré.

Il ne serait pas correct d’oublier le célèbre « Bœuf au comptoir » servi samedi soir. Le chef Séguret place ce rendez-vous sous le signe d’un haut lieu de la gastronomie aveyronnaise en proposant un festin pour découvrir le bœuf de race Aubrac cuisiné en neuf assiettes.

Pour en savoir plus, cliquez sur :

Palmarès du concours de Laguiole

Agenda complet des concours d'animaux de boucherie

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