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Recherche Imaginer l'élevage de demain: projet international sur quatre ans

Comment imaginer l'élevage de demain alors que la demande alimentaire mondiale va bondir de 70 % d'ici 2050? C'est l'objet du projet de recherche lancé mardi par un groupe d'instituts de recherche d'Europe, du Brésil et d'Afrique.

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La diminution des émissions des gaz à effet de serre
des élevages est un des objectifs de développement.
(© Terre-net Média)

Au total 25 partenaires publics et privés participent à ce projet mené sur quatre ans et co-financé par la Commission européenne. Il associe des instituts de 12 pays de l'UE, de Tunisie, de Turquie, du Sénégal, d'Afrique du sud, du Kenya, du Brésil et de Nouvelle Zélande ainsi que l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (Fao).

470 millions de tonnes d'ici 2050

Le projet vise à développer des scénarios et modèles tant biophysiques que socio-économiques pour préparer des schémas d'élevage de l'avenir. « Les résultats vont permettre d'améliorer les outils d'estimation des gaz à effet de serre et de proposer des actions pour les réduire et des actions pour adapter les élevages aux changements climatiques », a précisé Jean-François Soussana, directeur scientifique « Environnement » de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) qui coordonnera les travaux.

Responsable de 65 % des émissions de dioxyde d'azote

Selon les projections de la Fao, la production de viande pourrait doubler à 470 millions de tonnes d'ici 2050, et celle de lait passer de 580 actuellement à 1.043 millions de tonnes. La mise en place de nouvelles techniques d'élevage moins émettrices de gaz à effet de serre, l'élevage est actuellement responsable de 65 % des émissions de dioxyde d'azote et de 35 % du méthane dans le monde, est cruciale pour les pays en développement où la demande sera la plus forte, selon le responsable de l'Inra. « Le Brésil notamment, a-t-il souligné, s'est déjà engagé à mener une agriculture à bas carbone. » 

Certes le projet est prévu sur 4 ans « mais on aura des choses à annoncer d'ici un a deux ans », selon M. Soussana. Il a notamment souligné l'importance de soumettre rapidement une première publication apportant des données sur un élevage de l'avenir tenant compte du changement climatique pour le prochain rapport d'évaluation du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (Giec) attendu en 2013.

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