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Feuille de route 2011 Bruno Le Maire « engagé à 1.000 % pour poursuivre la bataille de la compétitivité »

Les premiers résultats de sa politique encouragent Bruno Le Maire, ministre plébiscité par une large majorité des agriculteurs (2ème Baromètre agricole Terre-net Bva), à poursuivre en 2011 la bataille de la compétitivité, rudement attaquée ces dernières années, pour défendre le modèle agricole français. Deux nouveaux décrets sur les règles nutritionnelles en restauration scolaire et sur l’appel d’offre renforceront sa boîte à outils pour y parvenir.

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Bruno Le Maire, ministre de l'alimentation et
de l'agriculture (© C.SAIDOU/Min.agri.fr)
Selon Bruno Le Maire, « la bataille de la compétitivité ne se décrète pas. C’est un choix qui repose sur une multitude de décisions ».

Dès sa prise de fonction rue de Varenne en juillet 2009 et ce, « sans remettre ses engagement en faveur d’une agriculture durable », le ministre de l'Agriculture a rappelé, mardi 26 janvier, en présentant ses voeux à la presse, s'être investi sur trois fronts national, européen et mondial (sur ce dernier point, lire article à paraître prochainement).

Et les résultats encourageants de ces dernières semaines (en matière de revenu notamment) le poussent à poursuivre les efforts pour 2011. Des efforts pour que la France « regagne les parts de marché agricoles et agroalimentaires qu’elle a perdues » malgré « ses atouts ».

« Avoir une vraie coopération
de tous les acteurs »

Le ministre de l’Agriculture n’a pas fait d’annonces majeures hormis celle concernant deux nouveaux décrets sur les règles nutritionnelles et les appels d’offres (voir encadré). Il confirme le cap qu’il donne à son action depuis 18 mois : le développement, avec pragmatisme, d’une agriculture durable. Et de rappeler à ceux qui ne l’ont pas encore compris que seul le Grenelle de l’environnement sera appliqué.

Mais le ministre veillera aussi à une harmonisation européenne des règles environnementales, « sans quoi, il n’y pas de compétitivité possible » selon lui. « Je continuerai à soutenir l’agriculture biologique contrairement à certaines polémiques entendues ici ou là », a-t-il affirmé. Enfin, c’est au niveau de l’ensemble des filières et

Pas de succès durable sans une Pac forte

La bataille de la compétitivité engagée par le minsitre repose aussi sur la défense du modèle agricole français à Bruxelles avec un projet de réforme de la Pac qu'il souhaite ambitieux avec des moyens financiers conséquents. Selon le ministre de l’Agriculture, assurer la sécurité alimentaire, la préservation de l’environnement et le respect des règles du bien-être animal justifient le maintien, au niveau actuel, du budget européen pour l’après 2013 .

Le ministre se ravit que le réalisme « l’emporte même parmi les pays membres les plus récalcitrants de la régulation ». Le dernier exemple est la demande des Pays Bas,auprès de Bruxelles, d’intervenir sur le marché du porc suite à la crise de la dioxine. Selon Bruno Le Maire, « la position franco-allemande devient le point d’équilibre de la Pac de l’après 2013 ». Elle rassemble une large majorité de pays.

non pas de la seule production agricole que ses efforts porteront pour « avoir une vraie coopération de tous les acteurs». L’observatoire des marges et des prix, ou encore l’audit attendu sur les abattoirs, sont quelques exemples des actions de Bruno Le Maire, persuadé que les producteurs ne doivent pas être les variables d’ajustement des marges de la transformation et de la distribution.

La distribution « doit jouer
le jeu avec la filière porcine »

C’est pourquoi il estime que cette dernière « doit jouer le jeu avec la filière porcine en généralisant les étiquetages d’origine et en appliquant les logos Viande Porcine Française ». Un appel lancé alors que les éleveurs de porcs étaient montés à l’Assemblée nationale à Paris, pour manifester leur désespoir auprès de leurs députés.

«Mais aucune bataille ne s’engage sans instrument»,, at-il tenu à rappeler.  En premier lieu, la contractualisation. Elle est « un élément d’un tout et le seul moyen pour stabiliser les revenus des agriculteurs ». Le prochain chantier sera la réduction du coût du travail permanent et le développement de la vulgarisation de la biométhanisation. A ce titre, Bruno Le Maire demandera au premier ministre, François Filllon, un relèvement du prix de rachat du biogaz pour rendre sa production rentable.

De nouvelles règles nutritionnelles et d’appels d’offres en milieu scolaire

Deux décrets seront publiés dans les prochains jours. Ils valoriseront, à leur niveau, les produits agricoles français. Le premier portera sur des règles nutritionnelles obligatoires, mais simples à respecter en restauration scolaire. Le second, sur les appels d’offres, vise à favoriser le développement de circuits courts de commercialisation en ajoutant, au critère de prix, celui de la proximité.

 

A lire aussi : Crise Porcine - Le Maire demande à la grande distribution d'étiqueter la viande de porc

 

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