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Mise en place d’un robot de traite D’abord maîtriser la régularité des horaires et la quantité de la traite

Quel est réellement l’impact d’un robot sur l’augmentation de la moyenne d’étable ? Pour répondre à cette question, le contrôle laitier de Bretagne a décidé d’analyser finement les résultats de 240 exploitations dotées d’un robot sur la campagne 2007/2008. Focus.

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Les résultats de l’étude montrent que la moyenne d’étable des 240
unités suivies et équipées de robot est supérieure de 530 kg/VL
par rapport à la moyenne des élevages bretons en race prim’hosltein
(8.536 kg vs 8.006 kg). (© Terre-net Média)

Le nombre d’élevages bovins, équipés d'un robot de traite en Bretagne et suivis par le contrôle laitier, atteint aujourd’hui 240 unités.

« La compilation de données techniques de ces élevages nous permet d’évaluer l’impact de la mise en place d’un robot sur l’augmentation de la moyenne d’étable et la qualité du lait et nous fournit quelques indicateurs de conduite du troupeau », expliquait Elisabeth Beuzit (Bretagne contrôle laitier Ouest) en présentant l’étude lors des rencontres 3R.

Un outil commun dans les élevages laitiers

Dans le détail, les résultats 2008/2009 comportent en réalité trois types d’échantillons :

Le robot de traite est aujourd’hui un outil commun dans les élevages laitiers. Le recul sur cette technique permet d’avancer que l’automatisation de la traite est compatible avec la bonne qualité du lait.

« Comme pour une installation de traite classique, c’est l’usage qui est fait du robot dans son environnement par l’éleveur qui va réellement donner le ton de l’efficacité de la machine », résumait Elisabeth Beuzit. Le robot est donc bien au service de l’humain, l’éleveur restant au cœur du système.

Fréquentation journalière

« Cette enquête confirme que la réussite de la mise en place d’un robot intègre la maîtrise de la qualité du lait et la réalisation du niveau d’étable recherché. »

Si la fréquentation journalière du robot est influencée par les pratiques d’alimentation, celle-ci est aussi un bon indicateur de conduite définissant un bon ou un mauvais fonctionnement d’un robot. « Mais elle doit être raisonnée en fonction du niveau de production recherché : ainsi, plus qu’une fréquentation élevée, c’est d’abord la maîtrise de la régularité des horaires de traite et la quantité de lait traite à chaque passage qui doivent être recherchées. »

Augmentation de la moyenne d’étable avec le robot

Dans le détail, les résultats de l’étude montrent que la moyenne d’étable des 240 unités suivies et équipées de robot est supérieure de 530 kg/VL par rapport à la moyenne des élevages bretons en race prim’holstein (8.536 kg vs 8.006 kg). « Mais, l’augmentation de la moyenne d’étable après l’installation d’un robot n’est pas flagrante ! »

Sur cinq ans, elle progresse en effet de 411 kg, contre 375 kg dans les autres élevages. Par contre, les taux de matières utiles sont identiques, avec ou sans robot, avec 32,4 g/kg de TP et 40,4 g/kg de TB. De même, aucune différence n’est relevée en matière de démarrage en lactation des primipares (29 kg de lait) ou des multipares (39,2 kg de lait).

Dégradation puis retour à la normale

Côté cellules, le taux moyen de leucocytes (comptage cellulaire > 800.000) est supérieur de 1 point dans les élevages équipés de robot par rapport à la moyenne bretonne (8,9 % vs 7,7 %).

« Le taux de vaches à comptage supérieur à 800.000 cellules augmente de 3 % en moyenne au cours des deux mois suivant la mise en route du robot. Puis, ce taux redescend au bout de six mois à un an », poursuit Elisabeth Beuzit. Même tendance pour le taux de comptages cellulaires inférieur à 300.000 cellules ; mais la dégradation atteint 5 %, puis revient à la normale dans le même laps de temps.

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