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Production fourragère 2010 Déficits de récolte de maïs fourrage et de production des prairies

Le Service de la statistique et de la prospective du ministère publie ses estimations de production des prairies françaises pour 2010. Lesquelles se sont révélées très déficitaires dans le Nord-Ouest de la France. Le maïs fourrage n'a pas été épargné. Comparées aux autres cultres, les baisses des rendements sont parmi les plus importantes. Enfin, la réduction des surfaces en jachères se poursuit, mais plus faiblement.

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La production de fourrage a été fortement affectée
par la sécheresse en 2010. (© Terre-net Média)

En 2010, la diminution des jachères s’est poursuivie, mais n’a libéré que 54 milliers d’hectares, soit 8 % des surfaces disponibles de jachères. Selon le Ssp, deux facteurs pourraient expliquer cette inertie relative. D’une part, le niveau des cours des principales grandes cultures est resté peu attractif depuis début 2009.

D’autre part, les producteurs ont pu être modérément intéressés par une remise en culture de terres restées en jachère depuis plusieurs années, d’un faible potentiel agronomique ou souffrant de contraintes physiques : taille très réduite de la parcelle, problèmes d’accès ou fortes pentes.

Baisse de production de maïs fourrage ...

Concernant le maïs, la sécheresse de printemps a conduit à des transferts de grain en ensilage, en raison de rendements peu élevés du maïs grain et pour compenser le déficit fourrager. Pour le maïs fourrage, la perte de rendement a été plus importante en 2010 (- 13 q/ha par rapport à 2009 et - 9 q/ha par rapport à la moyenne des dix dernières années).

Les deux premières régions productrices, la Bretagne et les Pays de la Loire, représentant 40 % de la production nationale de maïs fourrage, voient leurs rendements diminuer, de respectivement - 10 et - 22 q/ha par rapport à 2009. Ainsi, pour la zone ouest, grosse zone d’élevage de bovins, le faible niveau de rendement du maïs fourrage, conjugué à la stagnation des surfaces, pourrait engendrer un manque de disponibilité de fourrage pour l’alimentation animale.

Et déficit de production des prairies du Nord-Ouest

La sécheresse du printemps et de l’été a fortement affecté la production des prairies des régions de la façade atlantique et, de façon plus marquée, celles du Nord-Ouest de la France. Entre le 20 mars et le 20 juin, la pousse des prairies permanentes mesurée par le modèle Isop, se situait pour un grand nombre de départements à un niveau très inférieur à la normale, situation particulièrement inhabituelle dans le Nord-Ouest, où la pousse d’herbe est importante au printemps.

La pousse de printemps doit couvrir, à la fois, les besoins des troupeaux et permettre la réalisation des stocks par ensilage ou premiers foins. La situation ne s’est pas améliorée pendant l’été du fait de pluies insuffisantes à une production normale des prairies permanentes et temporaires. Ainsi, au 20 septembre, la production de fourrages se trouve très déficitaire dans le Nord-Ouest et quelques départements du Sud-Ouest. L’estimation de la production fait apparaître des pertes importantes, souvent supérieures à 30 % pour les régions les plus touchées par la sécheresse.

Les éleveurs ont eu recours aux stocks très tôt en saison, dès juillet pour les départements du Nord-Ouest et un peu plus tard pour les départements de Poitou-Charentes, d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. En août et septembre, le recours aux achats de fourrages a souvent été nécessaire. Enfin, localement, des ventes anticipées d’animaux ont pu jouer le rôle de variable d’ajustement.

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