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Représentation syndicale La Confédération paysanne reste à la Maison du lait malgré la décision de justice

A Paris, la Confédération paysanne, dont quatre militants sont en grève de la faim, a annoncé hier soir qu'elle ne quittera pas les locaux de l'interprofession laitière, comme la justice lui a ordonné de le faire avant vendredi matin sous peine d'être expulsée.

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Entrée de la Maison du lait occupée par la Confédération
paysanne et quatre de ses membres qui ont entamé une grève
de la faim depuis 12 jours. (vendredi 8 octobre) (© Terre-net Média)
« On ne bouge pas. On attend de voir si quelqu'un a le courage de venir expulser des paysans dont la présence est légitime ici », a déclaré à l'AFP André Bouchut, secrétaire national de la Confédération paysanne, syndicat minoritaire agricole.

M. Bouchut est l'un des grévistes de la faim qui en étaient, jeudi, à leur 11ème jour de grève. « Et si on nous expulse, nous nous installerons en face de la Maison du lait », a-t-il prévenu.

Dans son ordonnance de référé, le TGI de Paris, saisi par les locataires et le propriétaire de la Maison du lait, a demandé mercredi aux occupants de « quitter l'ensemble des locaux (...) au plus tard à l'expiration d'un délai de 38 heures », soit vendredi à 7h00. « A défaut », il sera procédé à leur expulsion « si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier », selon l'ordonnance.

La Fnpl propose des « rencontres plus formalisées et régulières entre syndicats »

La « Conf », syndicat proche de la gauche, occupe la Maison du lait depuis le 8 septembre pour réclamer sa participation à l'interprofession, qui décide des grandes lignes de la politique laitière en France. Seule la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl), branche spécialisée de la Fnsea, syndicat majoritaire agricole, représente les éleveurs laitiers. La Fnpl a renouvelé, jeudi, ses propositions de « rencontres plus formalisées et régulières entre syndicats, afin de travailler ensemble » sur des sujets « concernant l'avenir des producteurs de lait ».

Ces rencontres pourront avoir lieu « dès la libération de la Maison du lait », toujours selon la Fnpl. De son côté, la Confédération reste sur sa position de vouloir intégrer l'interprofession où, outre la Fnpl, siègent les représentants des industriels privés et des coopératives. « Nous ne cesserons nos actions que lorsque sera fixée une date butoir pour notre intégration dans l'interprofession » au plus tard au 1er semestre 2011, a ajouté M. Bouchut.

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