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Sélection génomique Qualité et génétique : le lien commence à être exploré

Pour regagner la confiance des consommateurs, les producteurs français de viande bovine souhaitent assurer la qualité de la viande de leurs animaux. La génétique est un outil précieux utilisé dans cet objectif qualitatif de sélection. Une étude menée entre l’Unceia, l’Inra et l’Institut de l’élevage vient de fournir de nouvelles informations.

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Pour regagner la confiance des consommateurs, les producteurs
français de viande bovine souhaitent assurer la qualité de
la
viande de leurs animaux. (© Terre-net Média)

La création de filières de qualité ne peut malheureusement pas reposer sur les méthodes classiques de sélection sur performances, puisque les qualités de la viande ne sont pas mesurées en routine, car les techniques sont trop coûteuses et complexes.

Dans ce contexte, le programme Qualvigène a été mis en place afin de mettre en évidence des marqueurs génétiques impliqués dans les qualités de la viande bovine.

Près de 500 bovins étudiés

Afin d’établir ces marqueurs, une étude a été lancée en partenariat avec l’Unceia, l’Inra et l’Institut de l’élevage. Cette étude porte sur 248 taurillons de races limousine et 243 de race Blonde d’Aquitaine, issus de six taureaux en contrôle sur descendances.

Ces animaux ont été abattus entre 2004 et 2006 et leurs carcasses ont permis l’accumulation de différentes données : taux de lipides intramusculaires et qualité sensorielles (tendreté, jutosité, flaveur), force de cisaillement et clarté de la viande. « Nous avons génotypé les jeunes bovins et leurs pères pour 160 microsatellites », expliquait en décembre 2009 Sophie Allais (Unceia) lors des journées 3R à Paris.

Spécificité génétique

Les résultats montrent tout d’abord que les deux races ont peu de Qtl* d’un même caractère en commun. « On démontre donc bien la spécificité génétique entre Limousine et Blonde d’Aquitaine. » Seconde information : « malgré la faible héritabilité des analyses sensorielles, plusieurs régions du génome sont apparues associées aux qualités organoleptiques de la viande », détaillait la spécialiste de l’Union nationale des coopératives agricoles d’élevage et d’insémination animale.

Autre information importante : une même région du chromosome 23 en race Limousine « semble impliquée à la fois dans la tendreté, la jutosité et la flaveur de la viande ». In fine, ce travail met une nouvelle pierre à l’édifice de la connaissance génétique animale : « cette primo-localisation de Qtl illustre tout l’enjeu de l’utilisation de marqueurs dans la sélection en bovins allaitants. Elle constitue une première étape vers une cartographie fine de Qtl des qualités de la viande et l’identification de gènes impliqués dans les caractères », concluait Sophie Allais.

*Qtl : quantitative trait locus.

A lire aussi : Qualité de la viande bovine - À la recherche de marqueurs de tendreté

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