Prix du lait Opération d'"étiquetage" de producteurs de Haute-Garonne mécontents

"BOYCOTTEZ - Ce produit est fabriqué par une entreprise qui ne paye pas les producteurs de lait", "ULTIMATUM - Les agriculteurs demandent à cette marque de payer le lait au prix équitable", disent les étiquettes apposées par ces membres de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA) sur La vache qui rit (Bel), le Caprice des Dieux (Bongrain) et le Camembert Président (Lactalis). Cette opération menée dans un magasin Auchan survient en plein bras de fer entre les producteurs et les géants de la transformation laitière. Les producteurs accusent Bel, Bongrain et Lactalis de manquer à un accord de juin 2009 et de ne consentir à revoir le prix d'achat du lait que lorsque les cours baissent, et non quand ils remontent comme c'est le cas actuellement.

Jusqu'au 12 août pour reprendre les négociations

Les syndicats majoritaires réclament une hausse moyenne de 3,1 centimes par litre de lait acheté aux producteurs tandis que les industriels proposent des augmentations bien moindres. Ils arguent de la nécessité de rapprocher les prix français de ceux, inférieurs, pratiqués en Allemagne, lesquels avaient favorisé en 2009 une augmentation des importations de lait allemand. Les producteurs de la FNSEA, des JA et de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) ont donné aux industriels jusqu'au 12 août pour reprendre les négociations. En attendant, les producteurs multiplient les opérations d'étiquetage. En Midi-Pyrénées, après le magasin Auchan de Toulouse où l'opération s'est déroulée sans incident, les producteurs devaient sévir dans un supermarché Carrefour. Dans la région, de telles opérations ont eu lieu à Montauban, Auch et Albi.