Prix du lait Les producteurs donnent 8 jours aux industriels pour négocier
Les producteurs de lait donnent jusqu'au 12 août aux industriels fabricants de laitages pour qu'ils reviennent à la table des négociations sur les prix du lait, ont-ils annoncé mercredi lors d'une conférence de presse, après une réunion de leurs trois syndicats majoritaires.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
aux transformateurs pour négocier (© TNM) |
"A partir d'aujourd'hui, il y a un compte à rebours qui court jusqu'au 12 août" pour que les industriels et les coopératives reviennent à la table des négociations, a déclaré Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, principal syndicat agricole français. "En attendant cette date, nous allons généraliser la campagne de stickage des produits des industriels qui n'appliquent pas l'augmentation des prix du lait", a ajouté M. Barrau. A partir du 12 août, des représentants syndicaux se rendront aux sièges sociaux pour "demander des comptes aux industriels qui ne jouent pas le jeu", a-t-il ajouté. M. Barrau n'a pas précisé quel type d'action serait alors envisagé: "nous aviserons à ce moment-là", a-t-il déclaré.
Seule Lactalis a réagi
La campagne de stickage, qui a déjà commencé depuis plusieurs jours dans quelques départements, consiste à apposer des autocollants sur des laitages, pour inciter les consommateurs à les boycotter. Les entreprises visées sont notamment Bel, fabricant La vache qui rit, Bongrain (Caprice des Dieux) et Lactalis (Camembert Président), accusés par les producteurs de lait de manquer à un accord de juin 2009 et de ne consentir à revoir le prix d'achat du lait que quand les cours baissent, pas quand ils remontent comme c'est le cas actuellement. Outre la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), prenaient part à la réunion de mercredi les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Des trois entreprises visées par cette campagne de boycott, seule Lactalis, qui se revendique comme le 1er groupe laitier européen a réagi, reconnaissant que ces appels au boycott "portent atteinte" à son image. "Ces gens se servent des marques pour faire pression sur nous, ce qui est doublement stupide, d'abord parce que c'est illégal et parce que les marques, c'est ce qui valorise le mieux le lait", a ajouté Luc Morelon, porte-parole du groupe. Sur la date limite du 12 août, le groupe laitier a affirmé être toujours disposé à négocier: "on n'a pas besoin d'ultimatum, et on n'a pas besoin de manifestation intempestive pour savoir ce qu'on a à faire". Lactalis a une nouvelle fois fustigé la cherté du lait français par rapport au lait allemand, son principal concurrent. La Fédération nationale des industries laitières (FNIL) et la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) ne s'étaient pas non plus prononcées dans l'après-midi.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :