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Congrès de l'Oie Les normes fixées par le secteur privé agroalimentaire en débat à l'Oie

L'Organisation mondiale de la santé animale (Oie) poursuivra « le dialogue avec l'industrie agroalimentaire et les organisations privées » afin « d'éviter les conflits potentiels » entre différentes normes sanitaires, a déclaré lundi son directeur général Bernard Vallat.

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Le 78è congrès de l'Oie se tient actuellement à Paris. (© Oie)
A la veille de la 78e assemblée générale de l'Oie* qui se tient du 23 au 27 mai à Paris, il s'était inquiété du « développement considérable d'exigences » d'entreprises privées, « notamment des chaînes de distribution de supermarché qui ont leur propres normes » imposées « unilatéralement » aux fournisseurs.

« C'est très important que nos normes sOient la référence absolue pour les questions de risques sanitaires », avait alors expliqué à l'Afp M. Vallat, admettant que « les autres questions (qualité, mode d'élevage des animaux, produits bio…) relèvent d'une relation entre les fournisseurs et le distributeur ».

« Absence de fondement scientifique, de transparence et de démocratie »

Il précise lundi, dans un communiqué, que l'Oie entend « explorer les possibilités de collaboration » avec le secteur privé agroalimentaire afin de « trouver, en dehors des questions sanitaires, des domaines d'action complémentaires » dans « l'intérêt des producteurs et des consommateurs du monde entier ».

« Absence de fondement scientifique, de transparence et de démocratie », sont les principales critiques faites par un groupe d'experts de l'Oie ayant passé en revue, en 2009, les dispositifs d'élaboration des normes et des mécanismes de certification privés. Il leur est également reproché d'induire des « coûts supplémentaires de mise en conformité » pour « les petits producteurs, notamment dans les pays en développement ». Ces experts avaient toutefois admis que « les normes privées peuvent parfois donner un avantage concurrentiel aux producteurs capables de répondre à ces exigences et leur permettre d'accéder aux marchés internationaux », précise l'Oie.

S'exprimant lundi devant les représentants des 175 pays membres de l'Oie, Michael Robach (société Cargill et Ong Ssafe : Des aliments sains partout et pour tous) a indiqué que le problème des normes privées était leur profusion. L'heure serait au rapprochement entre normes privées et « normes publiques existantes » tout en recherchant une complémentarité. L'Oie a pour mission d'informer sur les maladies animales dans le monde et d'élaborer des normes destinées à protéger les pays importateurs de produits animaux.

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