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Fièvre catarrhale ovine La Confédération paysanne mobilise contre l’obligation vaccinale

Les procédures pénales s’enchainent. Le 27 avril prochain, à 14 heures, quatre éleveurs de l'Indre seront jugés au tribunal de Chateauroux (Indre) pour ne pas avoir vacciné leur troupeau contre la fièvre catarrhale ovine en 2009. La Confédération Paysanne, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) et les collectifs Fca, contre l'obligation vaccinale, dénoncent la répression qui sévit contre les éleveurs qui ont refusé de vacciner contre la Fièvre Catarrhale Ovine.

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"Le vaccin employé « est loin d’être inoffensif pour les animaux".
(CP) (© Terre-net Média)

« La gestion sanitaire de la Fco proposée par l'état consiste en la prise en charge et l'imposition d'une campagne vaccinale obligatoire. La CP, la Fnab et les collectifs contre l’obligation vaccinale s’y sont toujours opposés. »

« L’éradication était et reste un objectif irréaliste. Le principe de la vaccination obligatoire a été établi en dehors de toute réflexion préalable sur son rapport coûts/bénéfices et en l’absence de définition de ses objectifs concrets et des indicateurs permettant d’en apprécier à terme la pertinence. »

« Les éleveurs qui ont refusé de vacciner leurs troupeaux ne sont pas contre la vaccination dans son principe. Ils sont conscients qu’elle peut être nécessaire sur certains élevages immunodépressifs ou tout simplement le choix technique opéré par d’autres éleveurs. » 

Appel à Mobilisation Nationale

Pour dénoncer l'obligation vaccinale ! Pour soutenir les éleveurs appelés à comparaître ! Le Collectif pour la liberté vaccinale de l'Indre organise un pique nique convivial de soutien le 27 avril à 12h00 devant le tribunal de Châteauroux. Des éleveurs de la France entière viendront soutenir ces 4 prévenus.
« Mais l’obligation de vacciner qui leur était faite relevait d’une décision incohérente et injustifiée, allant contre leur intérêt et contre l’intérêt général. » 

Plutôt que de vacciner leurs troupeaux et répéter cette opération tous les ans, la CP suggère d’avoir recours à des techniques alternatives préventives et curatives et de développer l’immunité naturelle des animaux, qui, contrairement au vaccin, est gratuite et perdure toute la vie de l’animal.

Selon l’Inra, la durée de l’immunité post infectieuse est longue et dure vraisemblablement plusieurs années. Elle est très certainement supérieure à celle induite par voie vaccinale.

Procédures diagnostiques

Une note parue le 16 avril dernier précise les procédures de diagnostic de la Fco en France, en tenant compte de l'évolution des situations épidémiologiques et vaccinales, et de l'avis de l'Afssa en date du 8 septembre 2009.

Dans un dossier paru le 20 avril dernier, la CP explique  que le vaccin employé « est loin d’être inoffensif pour les animaux. Plusieurs cas de décès, avortements, baisse de fertilité, ont été décrits sur des élevages peu de temps après la vaccination, ce que ne conteste pas l’Affsa ».

« Enfin, il se trouve que dans les adjuvants du vaccin, il y a des métaux lourds qui sont stockés par les cellules et se retrouvent dans la viande consommable. A l’heure actuelle, aucune étude n’a été faite sur les conséquences éventuelles de ces adjuvants sur la santé des consommateurs. »

 

Rappel

La campagne de vaccination 2009/2010 contre la Fco a débuté le 2 novembre 2009 pour une période de 12 mois. La vaccination obligatoire doit être réalisée par le vétérinaire sanitaire de l'exploitation.

L'Etat prend en charge le coût des vaccins et la réalisation de l'acte de vaccination pour les vaccinations effectuées entre le 1er novembre date de début de la campagne et le 31 mars 2010. Depuis le début du mois la vaccination reste obligatoire mais il revient à l’éleveur d’en supporter le coût. Sont concernés par la vaccination les bovins et les ovins. Pour les caprins, la vaccination n’est pas obligatoire. Tous les détenteurs sont concernés y compris les éleveurs non professionnels et doivent assurer la contention de leurs animaux.

Les éleveurs qui ne souhaiteraient pas faire cette année vacciner leurs animaux sont tenus de respecter un protocole limitant l’exposition des animaux au virus. C’est pourquoi les animaux partant en transhumance ne peuvent y adhérer.

 

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