Concours d’animaux de boucherie d’Autun Qualité en hausse, prix raisonnables

« BAlloin 2 » Le super prix de championnat de ce concours est revenu cette année à Bernard Alloin de Curbigny. L’animal est une cularde de trois ans née en Saône-et-Loire. Spécialisé dans les bêtes de boucherie « haut de gamme », Bernard Alloin signalait la difficulté croissante à trouver de « bonnes bêtes » maigres à engraisser : ce type d’animal se raréfiant aujourd’hui.  (© DR)

La saison des concours d’animaux de boucherie de Pâques bat son plein. Le 16 mars dernier, c’était le tour d’Autun, succédant ainsi à Feurs (42) et précédant Romenay, Varennes-sur-Allier (03), Dijon (21) ce week-end. Une fois de plus cette année, l’engouement observé sur ce type de manifestation a suscité la mobilisation des exposants.

325 animaux de boucherie étaient présents soit une vingtaine de plus qu’en 2009. De l’avis de tous, le niveau de qualité était nettement supérieur à ce qu’il était il y a seulement deux ans. Un effort qualitatif salué par le président de la fédération nationale des concours de boucherie, Jean Yves Renard.

Au démarrage des transactions, la prudence semblait de mise. Il faut dire que dans les têtes, tous ont conscience du paradoxe que constitue la flambée des tarifs de ces bêtes d’exception, alors qu’en ferme, la morosité commerciale perdure. En clair, sur ces grands concours de bêtes grasses, c’est la grande distribution qui mène la danse, avec sa stratégie de communication. Pour elle, payer un prix record revient à investir dans un budget pub. Mais personne ne sait si les grandes enseignes tiendront toujours à ce type de démarche. En attendant, elles ont permis de doper tous les concours de boucherie des zones allaitantes.

80 % d’animaux vendus

Et visiblement, cette tendance est encore vraie cette année. Si le démarrage a été un peu lent, en fin de journée, la société d’agriculture d’Autun estimait à 80 % le taux de vente du concours. C’est un peu moins qu’en 2009, mais cela représente tout de même très peu d’invendus. Quant aux prix, ils seraient plutôt à la baisse cette année, à commencer par les vaches – vendues entre 3,60 € et 4,30 €. Elles auraient perdu entre 0,60 € et 0,75 € par rapport à l’année dernière. Même tendance dans les bœufs vendus, pour la plupart, entre 4,60 € et 4,90 €.

Les génisses se seraient globalement échangées entre 4,30 € et 5,80 € (6,40 € pour un prix d’honneur) et les culardes autour de 6,10 €. A la fin de la vente, il restait une championne invendue, tandis qu’une autre bête aurait tout de même atteint 8,50 €. Si du côté des éleveurs, on parlait plutôt de baisse des tarifs, certains acheteurs disaient avoir appliqué les mêmes cours que l’an dernier. Il semblerait que, grisés par le succès des concours passés, certains exposants se soient montrés un peu trop « gourmands » face à des acheteurs non disposés à faire « grimper » les enchères comme l’an dernier.

Malgré tout, les organisateurs estimaient que les animaux s’étaient globalement bien vendus. Les acheteurs habituels sont au rendez-vous. La grande distribution maintient ses commandes. Bref, rien de bien inquiétant sur les concours de boucherie pour l’instant. A part peut-être cet aveu d’un artisan boucher tourné vers le très haut de gamme : selon lui, la crise commencerait à gagner certaines clientèles aisées.

Extrait du palmarès

Super prix de championnat : Bernard Alloin.

Prix de championnat femelles : Gaec Fléty.

Prix de championnat mâles : Charles Guedjou.

Grands prix d’honneur

Culards : Charles Guedjou ;

culardes : Bernard Alloin ;

génisses : Gaec Clair ; vaches :

Loiseau frères ;

bœufs : Gaec Clair.

Prix spécial naisseur : Gaec Fléty ; Jean-Pierre Brochot ; Loiseau frères.

Prix d’ensemble

Culards : Etienne Vollot ;

culardes : Pierre Desloires ;

génisses : Etienne Vollot ;

vaches : Etienne Vollot ;

bœufs : Gaec Fléty.

Prix d’ensemble naisseurs mâles : J. F. Montcharmont.

Prix d’ensemble naisseurs femelles : Gaec Fléty.

Prix d’honneur

Culardes : Pierre Desloires ; Gaec Clair ; Gaec Fléty.

Culards : Etienne Vollot ; Andrée Degueurce.

Génisses : Christine Aufranc ; Valérie Brochot ; Gaec Piponniau ; Gaec Fléty ; Jean-Pierre Brochot.

Jeunes vaches : Etienne Vollot ; Pascal Bretigny ; Gaec Star 2000.

Vaches adultes : Charles Guedjou ; Alain Bretigny.

Bœufs : EARL Labonde ; Lafouge frères ; EARL le Pont les Lauchères.

Premiers prix (selon place)

Culardes : SA Lhuillier ; Lucienne Lagrange ; Gérard Desloires ; Etienne Vollot ; Gaec Vieillard ; EARL Lafouge frères ; Jean-Guy Bourgeon ; EARL les Griveaux ; Pierre Desloires ; Gaec Gauthey ; Charles Guedjou.

Culards : Anne-Marie Bondoux ; SCEA de Flagny ; Thierry Dufour ; Lucienne Lagrange ; Roger Brochot ; Charles Guedjou ; EARL Lafouge frères ; Gaec Piponniau ; Etienne Vollot ; J.F. Montcharmont.

Génisses : Roger Brochot ; EARL les Monnots ; Jean-Pierre Brochot ; EARL les Hirondelles ; Gaec Fléty ; Jean-François Desmures ; EARL Trélat ; Gaec des Sapins de Piffaut ; Luc Barrault ; EARL Dumoux ; EARL les Griveaux ; Jean-Guy Bourgeon ; EARL de la Palisse ; Christine Aufranc ; Bernard Labopin ; David Pierre ; Sylvain Rossignol ; Michel Revenu ; Pierre Desloires ; Etienne Vollot ; Bernard Alloin ; Gaec des Châtaigniers.

Jeunes vaches : Gaec du Moulin du Pré Charmoy ; Etienne Vollot ; EARL Dumoux ; SCEA de Flagny ; Gaec Santiana ; EARL les Griveaux ; Jean-Guy Bourgeon ; Gaec du Grand Lormy ; Gaec du Bois Doré ; Bernard Tursin ; Gaec Garchery ; Christophe Vincent ; Gaec Lally ; Gilles Brochot.

Vaches adultes : SA Lhuillier ; Gaec du Bois Vinot ; Thierry Dufour ; Jean-Guy Bourgeon ; Clovis Pacaut ; Gaec Lauprêtre ; Gaec Nugues ; EARL d’Esnot ; Gaec Santiana ; SCEA Pichard ; Charles Guedjou ; Daniel Dufraigne ; Bernard Nugues.

Bœufs : Gaec Fléty ; EARL Godillot ; EARL Labonde ; Gaec du Bois Doré ; J. F. Montcharmont ; EARL Lafouge frères ; Raymond Therville.