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Production porcine Après l’Apli pour le lait, l’Appi pour le porc se met en place

Pascal Aubry, éleveur de porcs mayennais à Simplet lance l’Association des producteurs de porcs indépendants (Appi) sur le modèle de l’Apli avec comme revendication : un revenu de 16 centimes par kilo de porc soit 1,5 smic horaire par animal produit.

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« N’oubliez pas que seul dans notre coin on ne représente
rien mais tous réunis, on peut bouger des montagnes ».
(© Terre-net Média)
Pendant que les congressistes de la CR réfléchissaient à Biarritz, lors du congrès national de leur syndicat, à la création d’un mouvement français et européen, similaire à l’Apli et à l’emb pour le secteur céréalier, Pascal et Bénédicte Aubry, éleveurs de porcs, préparaient la première réunion de l’Appi, l’association des producteurs de porcs indépendants. Elle se tiendra à Teilleul (sud-Manche) le lundi 14 décembre à 20h30. Au programme de cette réunion, « les perspectives d’avenir et les projets communs à défendre ».

Le nouveau mouvement repose sur une revendication forte : obtenir un revenu 16 centimes par kilo de porc soit de 1,5 smic horaire par animal produit ou encore 15 €. Cette revendication repose sur un temps de travail dans un élevage de porcs de 20 à 22 heures par truie ce qui porte le revenu souhaité entre 300 et 360 euros.

Le site de l'Appi ouvert depuis un mois informe des actions programmées et un blog permet des échanges entre éleveurs.

Ne faisant plus confiance depuis des années sur sa filière pour valoriser les porcs produits sur leur élevage (3.000 par an environ) et face au désarroi de leurs nombreux collègues, Pascal et Bénédicte Aubry ont donc décidé de passer à l’action et de créer leur mouvement.

« Compte tenu de la situation dans laquelle nous sommes, nous ne pouvons plus rester à rien faire et encore attendre des jours meilleurs. Depuis sept ans, nous perdons plus de 12 centimes par kilo soit 10 euros par porc produit ».

Une « european pig board » en vue?

D’ores et déjà, Pascal Aubry a pris des contacts avec des éleveurs allemands, néerlandais et belges pour donner une dimension européenne au mouvement naissant. Avec pourquoi pas comme objectif de créer une « european Pig board » sur le modèle de l’emb.
L’Appi est donc le mouvement de la dernière chance pour ces éleveurs mayennais qui n’hésiteraient pas à abandonner leur activité si un rapport de force entre producteurs et transformateurs ne leur permettent pas d’obtenir rapidement, selon eux, une rémunération à la hauteur de leurs revendications et du travail fourni.

C’est en allant à des réunions organisées par l’Apli et par Pascal Massol dans la région mayennaise que Pascal Aubry a eu l’idée de créer l’Appi. Et ce sont les premiers succès remportés qui l’ont convaincu de passer à l’action.

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