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Prix du lait Jusqu’à 8 % de hausse en janvier 2010 selon la Fnpl

Selon la Fnpl, qui prépare ses producteurs à s’organiser pour aborder la contractualisation sereinement, l’augmentation du prix du lait dépendrait du taux du mix produit.

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Hier Terre-net Média annonçait que les éleveurs n’allaient pas rester sans voix sur la question du prix du lait compte tenu de l’évolution des marchés mondiaux des produits laitiers. Aujourd’hui, jeudi 26 novembre, à la sortie du conseil national de la fédération nationale des producteurs de lait, ses responsables donnent le « la ». Si les cours des produits laitiers (beurre, poudre de lait écrémé) sur les marchés mondiaux restent à leurs niveaux actuels, ils estiment que le prix du lait pourrait mécaniquement augmenter de 3 à 8 % au début de l’année 2010 pour le premier trimestre (grilles régionales). La hausse serait d’autant plus forte que le taux des mix produits est élevé, autrement dit que la proportion du lait livré, transformée en produits industriels, est importante.


Henri Brichart, président de la Fnpl entouré des principaux
responsables de l'association spécialisée de la Fnsea (© Terre-net Média)
Ainsi, elle serait de 3 % pour le lait F1*, le moins impacté par la baisse du prix. Pour le lait payé F3 (mix produit de 40 % et 60 % de produits grande consommation), l’augmentation pourrait atteindre 8 % et elle serait autour de 5 % pour un produit F2 ( mix produit de 30%). Pour en savoir plus sur la grille de prix, cliquer ici.

Ces prévisions résultent de l’application mécanique de l’accord du 3 juin dernier que la Fnpl ne remet pas en question mais dont elle exige l’application dans son intégralité. Par ailleurs, la Fnpl « invite la coordination rurale et la Confédération paysanne pour échanger et expliquer cet accord que les deux syndicats » n’ont jamais accepté.

Outre le prix du lait, la réunion du conseil national de la Fnpl a été l’occasion de commencer à réfléchir sur la gestion des quotas d’ici 2015 pour entre autre déterminer comment seront négociés les transferts de quotas. Ou encore si il faudra augmenter ou pas de 2 % la référence nationale gelée cette année.
Mais la majeure partie de l’après midi a porté sur la contractualisation.

Des croix plantées par l’Apli à l’entrée de la ferme de René Brichart

Selon le président de la Fnpl, l’Apli et ses éleveurs ont dépassé les des niveaux d’irresponsabilité inacceptables ce mercredi. Ils ont déposé des croix à l’entrée de sa ferme à Eparcy dans l’Aisne : « Les méthodes employées ne sont pas dignes d’une démocratie ».
Tout d’abord l’association spécialisée de la Fnsea se réjouit que la loi de modernisation agricole (Lma) porte entièrement le projet. Il fut un temps évoqué l’idée que la loi de finances rectificative la porte en partie pour que les contrats entre producteurs et transformateurs soient signés dès janvier. Mais selon la Fnpl, le sujet est beaucoup trop sérieux pour en bâcler le traitement.

La Fnpl a défini quels seraient les contours de la Lma pour que la contractualisation repose sur des bases équitables. Elle devra avant tout être collective et les contrats contenir des éléments clairs et précis (qualité, prix, délais, interdiction de clause intégrative ou de subordination par exemple).

L'association spécialisée a d'ores et déjà donné pour mission à ses fédérations départementales de répertorier les organisations existantes au niveau des territoires et de les fédérer pour être prêtes à négocier et passer des accords avec les entreprises lorsque la Lma entrera en application. La Lma pourrait être, selon la Fnpl, un socle qui laisserait une large place à la négociation interprofessionnelle pour la faire vivre.

Enfin la fédération des producteurs de lait souhaite que la future loi de modernisation dote la filière d’outils de transparence pour une meilleure lisibilité sur sa situation économique et, disposer par exemple des informations statistiques (stocks, productions…) adéquates.

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