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Santé du veau Avec l’hiver reviennent les maladies pulmonaires

Avec l’automne, vient la grippe. Les affections des voies respiratoires sont très fréquentes chez les veaux d’engraissement et d’élevage si la garde réalisée ne l’est pas avec toutes les attentions nécessaires.

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« Sur les veaux, si la pneumonie n’est pas contrôlée au stade aigu,
elle peut très vite devenir chronique et endommager
irrémédiablement les tissus pulmonaires et obstruer les bronches
par des résidus inflammatoires. » (© Terre-net Média)
Les maladies des voies respiratoires sont pour le moins complexes à gérer engendrant des pertes économiques inacceptables en ces temps de crises agricoles. Traitements onéreux, fréquence des soins accrue, moindre valeur bouchère de l’animal voire mort de ce dernier sont pourtant des conséquences régulièrement rencontrées dans les élevages à l’automne et en hiver.

Capacité pulmonaire et taille de l’animal

Chez les jeunes veaux, dont le système immunitaire est en cours de création, ceci est d’autant plus vrai. En effet, par définition, l’appareil respiratoire des veaux n’est pas encore achevé : ainsi, le diamètre de la trachée et celui de la capacité pulmonaire sont plus faibles que pour un animal adulte, mais aussi faibles par rapport à la taille du corps du veau.

Pour compenser cela, le veau respire plus fréquemment afin de s’approvisionner suffisamment en oxygène, de manière profonde et intense. Ainsi, plus la respiration est profonde et rapide, plus le danger est grand que les polluants et les germes contenus dans l’air parviennent dans les poumons.
Ceci explique par ailleurs pourquoi les veaux d’engraissement les plus lourds sont également ceux le plus touchés par les maladies des voies respiratoires : la capacité des poumons est bien trop faible par rapport à la taille de l’animal. L’équilibre se retrouve lorsque l’animal a atteint environ un an, âge à partir duquel il peut véritablement se défendre contre les agents pathogènes respiratoires.

Virus puis bactéries

Lorsque la grippe bovine se développe sur un animal, elle suit un enchaînement prédictible, ce qui peut également permettre de mieux identifier la maladie lors de son apparition.

En premier lieu, l’infection se déclare par l’apparition de différentes sortes de virus qui s’attaquent en premier lieu au mécanisme d’auto-nettoyage des poumons : concrètement, les virus empêchent les cils vibratoires situés à la surface de la muqueuse de fonctionner. Les premiers symptômes apparaissent alors : irritation et formation accrue de mucosités. Ces dernières forment alors un terrain propice au développement des bactéries qui vont alors directement s’attaquer aux poumons, en bloquant les défenses immunitaires et en engluant les cils vibratoires.


À ce stade, l’animal n’exprime que faiblement des symptômes typiques, mais la fréquence respiratoire doit alerter l’éleveur, lorsque cette dernière dépasse les 38 inspirations par minutes. Une fièvre se développe également, qui peut être facilement identifiée à l’aide d’un thermomètre de fièvre, outil indispensable dans une étable de veau. Si la température dépasse 39,5°C, le doute n’est plus de mise

Signes caractéristiques

Mais revenons à nos bactéries bien installées dans les mucosités des poumons. Dans les 5 jours qui suivent, elles vont se développer tranquillement, entraînant une aggravation de la maladie. Les conséquences sont là aussi directes sur les veaux : faiblesse, isolement, recherche des sources de chaleur, cou étiré, toux forte, pelage hérissé, posture caractéristique (pattes écartées et tête baissée, naseaux grand ouvert pour permettre l’augmentation de la fréquence respiratoire).

En outre, des écoulements caractéristiques apparaissent dans les naseaux et les yeux. À ce stade, si l’éleveur n’a pas déjà réagi en appelant son vétérinaire, les conséquences à long terme peuvent être dramatiques. Et pas de demi-mesure : les dommages causés aux poumons en cas de traitement arrêté trop précocement ou de doses inadaptées seront, là aussi, irrémédiables. En effet, si la pneumonie n’est pas contrôlée au stade aigu, elle peut très vite devenir chronique et endommager irrémédiablement les tissus pulmonaires et obstruer les bronches par des résidus inflammatoires.
Car, plus la maladie dure longtemps, plus les chances de guérison sont mauvaises…

 

Pour aller plus loin, lire ici.

 

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