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Crise du lait/rapport de la commission européenne Les réactions en chaîne

La Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnsea) et le parti socialiste n’ont pas tardé à réagir après la publication, mercredi 22 juillet, du rapport de la commission européenne sur le marché lait. D’autres réactions se sont succédé.

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Depuis mercredi, des réactions nous parviennent une à une pour faire part, chacune à leur façon, des déceptions que suscitent les conclusions du rapport sur le marché du lait publié par la commission. Mais aussi, l’absence de réponse concrète qu’il apporte aux attentes des éleveurs pour résoudre la crise.

Selon la fédération nationale des producteurs de lait, « la Commission se borne uniquement à gagner du temps, en croyant encore que la main invisible du marché résoudra la crise ».
La Fnpl attendait mieux qu’une vision étriquée de la gestion de l’Organisation commune des marchés.

« Une meilleure régulation de l’offre en adéquation avec la demande des marchés, un rééquilibrage du
rapport de force entre les acteurs de la filière passant par une nécessaire relecture des objectifs du traité
pour le bénéfice des consommateurs, sont des objectifs que la Fnpl se fixe dans les prochaines
semaines dans son dialogue, avec les pouvoirs publics ».

« Le rapport présenté ce jour par la Commission européenne sur la situation du secteur laitier ne fait que confirmer l’enfermement idéologique de la technocratie bruxelloise », ajoute le syndicat des producteurs de lait.

Vive réaction du parti socialiste. Selon la rue Solférino, « la Commission européenne confirme aujourd’hui sa volonté de restructuration de la production laitière européenne. En refusant à la fois le gel de la production en 2010 et la diminution globale des quotas, elle s’obstine dans une vision industrielle de la production laitière, aux antipodes de toute approche territoriale et/ou sociétale ».

« L’implacable machine à broyer les élevages laitiers s’est donc mise en route, avec l’assentiment de la droite libérale. Cette logique du prix bas conduira à concentrer la production dans les exploitations et les régions les plus compétitives et à sacrifier les exploitations petites et moyennes, ainsi que les régions défavorisées », ajoute le PS.

Le Parti socialiste réaffirme sa demande du gel de 1% d’augmentation de quotas pour la prochaine campagne laitière, et souhaite dans le même temps une maîtrise de la production, ce qui passe par une diminution globale de ces mêmes quotas, outil le plus efficace et le moins coûteux permettant la meilleure gestion de l’offre laitière.

A la lecture du rapport de la Commission européenne, la Confédération paysanne en appelle à Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, également ministre de l’alimentation. Il « doit avoir le courage d’impulser une nouvelle politique laitière et agricole européenne basée sur :
- un cadrage politique garantissant l’adéquation entre les volumes produits et la demande,
- la mise en œuvre de la préférence communautaire garante de prix rémunérateurs pour les paysans ».

« Dans l’immédiat, les politiques doivent décider une baisse de la production européenne laitière effective », ajoute le syndicat de Bagnolet.

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