Crise du lait PS et Pcf déplorent la décision de la Commission européenne

«En refusant à la fois le gel de la production en 2010 et la diminution globale des quotas, (la Commission européenne) s'obstine dans une vision industrielle de la production laitière, aux antipodes de toute approche territoriale et/ou sociétale», affirme le PS dans un communiqué.

«Alors que les éleveurs français pourraient se sentir soutenus par le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, sitôt nommé, s'est dit en accord avec l'objectif de suppression des quotas laitiers pour 2015», écrit le secrétaire national PS à la ruralité et à la mer, Germinal Peiro, qui «dénonce avec force» l'«ambivalence» et le «double langage» du ministre.

Les socialistes demandent le gel de 1% d'augmentation des quotas

Pour les socialistes qui réaffirment leur «demande du gel de 1% d'augmentation de quotas pour la prochaine campagne laitière», «l'implacable machine à broyer les élevages laitiers s'est donc mise en route, avec l'assentiment de la droite libérale».

Dans un autre communiqué, le Parti communiste français déplore que la Commission européenne reste «sourde aux revendications, sociales et économiques des éleveurs laitiers, elle est arrogante à l'égard du Parlement européen qui appelle à des mesures de gestion de crise».

«Bruxelles fait déborder le lait», affirme Xavier Compain, responsable national Agriculture, Pêche et Forêt du Pcf pour qui «le dessein de la Commission, conduite par José-Manuel Barroso est de démanteler toute organisation de la production laitière, et de livrer les producteurs aux prix mondiaux où seul le marché fait loi». Pour le Pcf, «l'agriculture, doit être extirpée de la logique de prix mondiaux, conduite par l'Omc».