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Abattage des bovins La présence de l'homme est une source de stress

Différentes études ont bien montré que les conditions d’abattage induisent un état de stress chez l’animal, renforcé ou non par les contraintes physiques ultérieures tels que les jeûnes et la fatigue.

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Au-delà des contraintes physiques accentuées lors de la période d’abattage, il ne faut pas non plus oublier les perturbations sociales et environnementales qui interviennent et accentuent l’état de stress de l’animal à l’abattoir. « Il est également bien connu que les réactions de stress à l’abattage peuvent influencer le métabolisme musculaire post-mortem » expliquait Cécile Bourguet, chercheuse à l’Inra de Theix de l’unité de recherche Adaptation et comportements sociaux.


Chez les ovins et les bovins, le problème majeur est
l’augmentation du pH ultime, suite à de mauvaises conditions
de transport ou d’attente.(© Terre-net média)

« Chez les ovins et les bovins, le problème majeur est l’augmentation du pH ultime, suite à de mauvaises conditions de transport ou d’attente » poursuivait-elle. Cette augmentation du pH ultime s’explique principalement par la diminution des réserves en glycogène du muscle, conséquence des efforts physiques et des changements hormonaux. « Les réactions de stress à l’abattage varient considérablement entre individus, comme cela a été montré par exemple chez les veaux et les porcs. »

Et la tendresse bordel ?

Tout au long de leur vie, les animaux ont été plus ou moins confrontés aux mêmes personnes. Ainsi, lors du transfert à l’abattoir, ils sont mis en face de personnes inconnues qui viennent perturber leurs émotions : « La réactivité à l’homme, évaluée au cours de l’élevage, est corrélée à la vitesse de la diminution du pH post-mortem dans les muscles. Ces résultats suggèrent que les animaux plus réactifs à l’homme ont une activité métabolique plus élevée au moment de l’abattage. Ils indiquent également que la présence de l’homme à l’abattage est une source de stress » résumait Cécile Bourguet.

Sensibilité émotionnelle

Cette information suggère qu’il est possible, lors de l’élevage, d’identifier les animaux plus ou moins sensibles à la présence humaine. Cette sensibilité serait alors un indicateur d’une « plus forte réactivité à l’abattage ».

C’est pourquoi les centres Inra de Clermont-Ferrand et de Castanet-Tolosan ont cherché à approfondir la relation entre les niveaux de réactivité à la présence humaine. Objectif : déterminer si les différences de réactivité comportementale et physiologique entre individus en élevage sont corrélées avec leurs réactions de stress à l’abattage.

Dans l’essai, 31 vaches de réforme de race Normande (âgées de cinq ans) ont été soumis, au cours de la période d’engraissement à des tests de réactivité.
Lire les résultats ici.

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