Cyclope 2009-Les marchés mondiaux Sept facteurs pèseront sur le marché des viandes en 2009 et 2010
L’édition 2009 du Cyclope, Ls marchés mondiaux consacre un chapitre sur le bioéthanol. Voici quelques réflexions prospectives sur le marché mondial des viandes pour 2009 et 2010.
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Une reprise attendue de la production mondiale de viande bovine en 2009 dont ne profitera pas l'Union (© Terre-net Média) |
Ainsi, l’évolution de la crise financière économique mondiale, totalement incertaine, ne peut que dégrader fortement la demande de viande, produit alimentaire relativement cher. Les pays émergents pourraient ainsi ne plus être les moteurs de la croissance de la consommation mondiale de viande.
Les variations monétaires et les mesures protectionnistes seront aussi déterminantes car elles pèseront sur la compétitivité des produits exportés. A ne pas négliger non plus une résurgence du virus H5N1 et les stratégies d’internationalisation des grandes firmes américaines ou brésiliennes qui s’implantent sur les cinq continents et en particulier l’Europe.
Certains de ces facteurs pesaient déjà en 2008 sur le marché des viandes (parités monétaires en particulier). Mais l’an dernier, il faut noter la quasi stabilité de la production mondiale de viande en raison des problèmes sanitaires rencontrés en Chine (-20% de la production de porcs) encore du décrochage de l’Union depuis le découplage des aides. Or la consommation de viande a continué de croître.
Si les cours mondiaux de viande auraient été supérieurs de 30% en moyenne à leur niveaux dix ans plus tôt, les éleveurs n’en ont rarement profité compte tenu de la persistance du niveau élevé du coût de l’alimentation animale.
Viande bovineDans ce contexte, Jean-Paul Simier écrit dans le Cyclope 2009 que « la production mondiale de viande bovine devrait marquer une légère reprise par rapport au recul de l’année précédente. La progression des pays en développement (Amérique du Sud et surtout Asie ) compensera la diminution probable des pays développés (notamment d’Amérique du Nord, mais aussi d’Argentine ou le soja va continuer à progresser) ». « Les prix devraient donc rester élevés et dans un contexte de crise, la demande mondiale être atone. D’autant que la détente sur les prix du blé et du soja favorisera la baisse des prix de l’alimentation animale pour les viandes blanches qui deviendront plus compétitives. Le commerce international de viande bovine devrait croître plus vigoureusement que la production, essentiellement du fait de la levée probable de l’interdiction par l’Union européenne d’importer du bœuf en provenance de certaines régions du Brésil. En revanche, la présence de l’Océanie pourrait être moindre sur le marché mondial du fait du développement de la production laitière et d’alertes climatiques récurrentes. » |
Lire aussi la série d’articles publiés à l’occasion de la parution du Cyclope 2009 consacrés aux marchés mondiaux en cliquant sur Cyclope 2009, le « Quid »des marchés mondiaux. |
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