Grippe porcine « Le problème est plus humain qu'animal » (Fnsea)
La Fnsea ne craint pas d'impact de l'épidémie de grippe porcine, déclarée au Mexique, sur la filière du porc en France, estimant que le problème est « plus humain qu'animal », a indiqué dimanche Christiane Lambert, la vice-présidente du syndicat agricole.
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La France n'importe pas de porcs vivants, ni de viande porcine du Mexique, et les consommateurs ne risquent rien, la contagion de la grippe porcine ne se faisant pas par la viande, a assuré samedi le ministère de l'Agriculture. Nous sommes rassurés de savoir que la viande ne court aucun risque", a indiqué à l'Afp Mme Lambert, l'Organisation mondiale de la santé (Oms) ayant constaté que tous les cas de contamination de ce "nouveau virus" s'étaient fait d'homme à homme. "Nous sommes plus face à un problème humain qu'à un problème animal, mais nous suivons toutefois de près ce que dit l'Oms", a ajouté Mme Lambert, également éleveuse de porcs dans le Maine-et-Loire, selon qui l'état sanitaire des exploitations en France est de toute façon "extrêmement surveillé" et tous les animaux sont vus tous les jours par l'éleveur.
« Le seul risque est médiatique »
Dans ce contexte, la Fnsea ne craint pas une baisse de la consommation de viande de porc, qui ne serait "pas rationnelle". Cette "épidémie" de grippe porcine a provoqué 20 décès identifiés au Mexique et 81 probables. Jusqu'ici, plus d'un millier de malades ont été mis ou sont encore sous surveillance médicale.
En ce qui concerne la consommation de viande porcine, "le seul risque est médiatique, avec une éventuelle réaction psychologique (des consommateurs), non motivée par des craintes réelles", a estimé Paul Rouche, président du Syndicat national du commerce de porc, qui représente les entreprises d'abattage et de découpe de porc. "On va voir dès lundi matin si nos clients distributeurs sont affectés, mais pour l'instant cela n'a pas l'air d'avoir touché la consommation", a indiqué M. Rouche.
Le président de l'Interprofession nationale porcine (Inaporc), Guillaume Roué, avait aussi jugé samedi qu'il n'y avait "aucune raison de s'affoler pour l'instant", redoutant néanmoins un mouvement de défiance à l'égard de la viande porcine.
D'après les professionnels de la filière, le commerce du porc est peu international et l'Europe étant excédentaire, elle importe peu en provenance de pays tiers. La France, qui produit 25 millions de porcs par an, n'importe pas de pays en dehors de l'Union européenne, indique-t-on de même source.
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