Manifestation de la Fédération nationale porcine Remise du prix du « Pique-sous d’or » à la grande distribution

Un cadre de Carrefour conduit par Jeff Trébaol pour la remise du prix du prix du «Pique-sous d'or» aux Gms (© Fédération nationale porcine)

Il y a des trophées dont on se passerait bien de recevoir. Mardi 17 février, un cadre de l’hypermarché Carrefour Bercy2 de Charenton le Pont (Val-de-Marne) et l’ensemble des Gms se sont vu décerné le prix du « Pique-sous d’or» par des éleveurs de porcs venus manifester contre les marges commerciales que les supermarchés font à leurs dépens.

150.000 euros perdus
pour un élevage de 200 truies

« La grande distribution fait des marges de 5 euros par kilo de rôti, plus de 10 euros pour le jambon alors que les cours du porc oscillent autour de 1,13 euros », explique Jeff Trébaol, vice président de la Fédération nationale porcine. « Résultat, on perd 20 centimes par kilo soit 150.000 euros pour un élevage de 200 truies depuis 27 mois. » C’est en effet depuis plus de deux ans que la crise dure. Plus de deux ans pendant lesquels, selon les producteurs de porcs, les prix à la consommation de la viande de porc n’ont cessé entre temps d’augmenter.

Le prix du «Pique-sous d'or» (© Fédération nationale porcine)

Les éleveurs demandent au gouvernement de revoir la loi Lme qui donne trop de pouvoirs aux centrales d’achat et déséquilibrent les rapports de force entre les producteurs de porcs et la filière aval. Les menaces brandies d’importer des porcs d’Espagne ou du Danemark pour faire baisser les prix payés aux éleveurs français sont incessantes. Ces derniers souhaitent aussi que l’observatoire des prix soit mis une fois pour toute en place pour pouvoir officiellement dénoncer et identifier à quels niveaux de la chaîne de transformation et de distribution, les marges sont faites à leur détriment.

 

Des éleveurs de porcs de la Fnp dans le Carrefour de Bercy 2 (© Fédération nationale porcine)