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Prix du lait Les bases des prochaines négociations

A court terme, les négociations sur le prix reposeront sur la conjoncture des marchés, à long terme sur des bases contractuelles. Compte tenu de la suppression des quotas, la question des volumes à produire sera déterminante.

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Avec la suppression des quotas en 2015, il ne suffira plus
de négocier un prix mais aussi de s’accorder sur un volume de
production  (© Terre-net Média)
« Pour avril, rien n’est fixé. Espérons que la conjoncture se redressera pour nous donner des marges de négociation. En attendant, nous n’imaginons pas un prix de base moyen de 250 euros! ». Tels sont les propos tenus jeudi 22 janvier, par Henri Brichart, président de la Fnpl, sur les prochaines négociations sur le prix du lait à la sortie du conseil d’administration du syndicat. Il serait du reste utile, pour l’ensemble de la profession, qu’elles aboutissent d’ici fin mars !

En fait, ces négociations devront s’inscrire dans la durée avec l’idée que le système « moyennisé » a vécu. Mais si aucun autre mécanisme ne le remplace, il sera prolongé pour quelques mois. Pour rappel, ce système repose sur un prix de base national décliné régionalement et adapté entre chaque entreprise en fonction de la destination du lait (poudre, fromage….). Le prix du lait devra aussi reposer sur un indicateur de marges qui prendra en compte le coût de production à l’étable. Ces derniers mois, un prix élevé ne signifie pas forcément l’obtention d’une marge importante !

Les négociations après 2015

La Fnpl sera très vigilante sur l’attitude qu’adoptera la Commission pour écouler les stocks par adjudications mais aussi sur celle de la grande distribution. « Lors des prochaines négociations, elle pourrait être tentée d’importer des produits laitiers moins chers et peser ainsi sur les revendications de prix des éleveurs laitiers à travers les pressions que les grands groupes de la distribution exerceront sur les industriels», assure Henri Brichart.

Avec la suppression des quotas en 2015, il ne suffira plus de négocier un prix mais aussi de s’accorder au sein de la profession, et avec les industriels, sur un volume de production qui prendra en compte l’évolution de la consommation intérieure de produits laitiers et plus largement l’ensemble de la demande des industriels, de la concurrence et des débouchés à l’export. D’ores et déjà, la Fnpl souhaite pour avril que l’allocation de 1% de quota supplémentaire soit gelée pour ne pas encombrer le marché.

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