Droits de douane sur le roquefort Une "sanction injustifiée" (Barnier)
Le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a "regretté" jeudi soir la décision des Etats-Unis de tripler les droits de douane sur les importations de roquefort, jugeant que c'était une "sanction injustifiée".
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"Cette sanction, prise en rétorsion à la poursuite de l'interdiction par Bruxelles du boeuf aux hormones américain, est injustifiée", a estimé le ministre de l'Agriculture dans un communiqué. Face à cette décision, "nous ne resterons pas inactifs", a assuré le ministre, soulignant que la France prévoyait pour aider les producteurs concernés des mesures de "promotion et de soutien à l'exportation sur le marché américain". Par ailleurs, d'autres débouchés sont également possibles pour le roquefort, a fait valoir M. Barnier, rappelant qu'un protocole d'accord avait été signé en décembre pour permettre l'ouverture du marché australien à ce fromage.
Les autorités américaines ont annoncé jeudi une modification de la liste des produits de l'UE "sujets à des droits de douane supplémentaires en lien avec" le conflit du boeuf aux hormones devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Le roquefort verra ainsi ses droits de douane passer de 100 à 300% à partir du 23 mars. "Notre législation européenne interdisant, depuis 1988, d'importer du boeuf aux hormones est fondée sur la prise en compte du risque sanitaire", a souligné le ministre, qui espère qu'"un dialogue à l'amiable avec la nouvelle administration Obama pourrait aider à résoudre le problème".
La secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac a annoncé pour sa part qu'elle saisirait la commissaire européenne au commerce, Catherine Ashton, et demanderait que "l'Union européenne prenne auprès de l'Organisation mondiale du commerce toutes les mesures pertinentes et nécessaires en pareille situation".
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