Peste des petits ruminants Le Maroc réclame un soutien de l'UE

"Il faut que l'UE nous accompagne dans nos efforts pour éradiquer la maladie", a indiqué Hamid Benazzou, chef de la direction de l'élevage au ministère marocain de l'Agriculture. "L'Europe se trouvera protégée si nous achevons notre campagne de vaccination. Le Maroc joue, par rapport aux pays de l'UE, le rôle d'une zone tampon", a ajouté M. Benazzou.

Les services du ministère marocain mèneront en 2009 une deuxième campagne de vaccination de tout le cheptel ovin et caprin dans l'optique de "vaincre définitivement la Ppr", a poursuivi ce responsable. Avec l'aide d'un laboratoire de Montpellier (France), 20,6 millions de têtes ont été immunisées à l'aide d'un vaccin produit dans le royaume, a-t-il précisé. "Une coordination entre les pays de la région (pays voisins du Maroc) devrait être mise en place", a par ailleurs affirmé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué, estimant que la maladie "aurait transité par la région".

« Vaincre définitivement la Ppr »

Rabat craint que ne soient "réduits à néant" ses efforts pour vaincre cette maladie si la santé du cheptel des pays voisins n'est pas bien protégée. "Nous appelons à la transparence des systèmes vétérinaires des pays voisins et à la mise sur pied d'un programme régional de lutte contre la PPR", a encore déclaré à l'Afp M. Benazzou.

La Ppr se transmet par contact et son entrée au Maroc est "certainement due au commerce illicite d'animaux aux frontières". Depuis le 5 novembre, aucun nouveau foyer de Ppr n'a été signalé au Maroc, a-t-il assuré. Le 20 septembre dernier, le ministère avait précisé que 2.364 bêtes (ovins et caprins) avaient été tuées par la PPR.