CR, CP, Modef La baisse du prix du lait en travers de la gorge
Les trois syndicats minoritaires sont unanimes pour condamner les baisses de prix du lait programmées jusqu’en mars 2009.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Françpis Lucas, président de la Coordination rurale (© Terre-net Média) |
Les baisses programmées du prix de base du lait confirment la volonté des industriels de porter à 250 euros les 1000 litres de lait, d’ici un an. C’est ce que traduisent d’une manière ou d’une autre les réactions des trois syndicats minoritaires qui ne comprennent «pas pourquoi 50% des producteurs de lait prennent des décisions pour l’ensemble de la profession», déplore Jean Marie Naveau, président de l’Organisation des producteurs de lait (Coordination rurale). Argument repris d’une autre manière par Raymond Girardi, secrétaire national du Modef. « Sur le terrain, les éleveurs ont un fort sentiment de manipulation par leurs soi-disant représentants », assure la COnfédération paysanne.
« Un tel accord, c’est la faillite assurée des éleveurs, à commencer par les plus fragiles. Un prix du lait compris entre 300 euros et 310 euros les 1000 litres permet à peine de couvrir les charges d’élevage, elles aussi de plus de 300 euros», défend pour sa part Raymond Girardi, secrétaire national du Modef.
Humeur
La colère, le mécontentement... l’Opl prévoit de faire une grève européenne en janvier prochain de livraison du lait avec le soutient de l’Emb (Européen milk board) qui regroupe plusieurs syndicats européens de producteurs de lait. Le Modef réfléchit, lui aussi, à des actions. La Confédération paysanne continue de proposer des solutions durables à cette crise laitière, dont la base est l’adéquation entre l’offre et la demande, au bénéfice des producteurs et des consommateurs. |
« En fait, en plus d’être assommés, les éleveurs ont été trahis et abandonnés. Trahis par la Fnpl qui aurait du claquer la porte des négociations et abandonnés par le ministre de l’agriculture qui a été sollicité plusieurs fois», ajoute le Modef.
« Pourquoi avoir signé un tel accord », s’interroge décontenancé Yves Leperlier responsable de la commission lait de la Confédération paysanne. « La Fnsea/Fnpl qui refuse la présence des autres syndicats de producteurs dans l’interprofession, porte la responsabilité de cet accord», ajoute la Confédération paysanne. « Aux producteurs laitiers maintenant de juger de l’efficacité du seul syndicat présent à la table des négociations et de la pertinence de cet accord », renchérit pour sa part la CR.
Le ministre de l’agriculture bien seul à être optimisteAu lendemain de l’accord de lundi, Michel Barnier « invite les familles professionnelles à travailler ensemble à des propositions concrètes sur les modalités de contractualisation, qui permettront de garantir pour les producteurs, sur la durée, des volumes et des prix déterminés sur la base d’indicateurs fiables ». Le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche suivra « avec une attention particulière les travaux qui vont être menés par l’interprofession laitière. La volatilité des prix sur le marché du lait nécessite de rester actif et attentif aux évolutions du secteur ». L’accord obtenu sur le bilan de santé de la Pac la semaine dernière confirme cette volonté politique en maintenant les outils d’intervention et en inscrivant deux rendez-vous en 2010 et 2012 pour faire un bilan économique du secteur et évaluer l’impact de l’évolution des quotas en Europe. |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :