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Fnsea, Fno Fin du tour de France des éleveurs ovins à Paris

Mille éleveurs se sont donnés rendez-vous à Paris pour interpeller les pouvoirs publics et l’opinion sur les difficultés rencontrées par les éleveurs. Le plan d’urgence présenté hier par Michel Barnier n’a répondu que partiellement à leurs attentes.

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Une manifestation revendicative sans hostilité à l'égard
du ministre de l'agriculture (© Terre-net média)
Le champ de Mars pâturé par un troupeau de brebis. Tel est le spectacle offert par les éleveurs ovins montés à Paris jeudi 13 novembre pour achever « la transhumance » qu’ils ont entamée il y a deux mois à travers la France. Ils étaient probablement plus de 1.000 accompagnés par un troupeau d’une centaine de brebis. Le cortège a débuté à l’Ecole Militaire vers 11h30 pour s’achever deux heures plus tard après avoir passé sous la Tour Eiffel.

Au lendemain de la présentation du plan de d’urgence de Michel Barnier, ministre de l’agriculture, le défilé a été l’occasion pour les éleveurs de rappeler leurs revendications largement insatisfaites. « Ce n’est pas 50 millions d’euros que nous demandons et 12 euros de plus par brebis mais 150 millions d’euros dès 2009 et une prime à la brebis portée à 27 euros », a tenu à rappeler Serge Prouvaud, président de la Fno à la tête du cortège.

Les pancartes portées par les éleveurs traduisaient leur désarroi à l’image de Thomas Giraud, éleveur dans les Deux Sèvres. « Nous sommes là pour vivre de nos moutons, explique un éleveur dans la foule. Avec 1.000 brebis, je gagne seulement le smic ! ».

Dans le cortège s’étaient mêlés des députés, élus dans des circonscriptions rurales (voir portfolio), et des responsables syndicaux d’éleveurs de Grande Bretagne, d’Allemagne ou encore d’Irlande. Jean Michel Lemétayer, président de la Fnsea, était aussi présent. « Les éleveurs sont là pour faire passer un message auprès des consommateurs, leur faire comprendre que l’agriculture est un secteur important. Ils sont là pour alerter l’opinion publique sur le sort réservé à la production ovine. Si les consommateurs le comprennent, alors les éleveurs auront gain de cause car la pression exercée sur les politiques sera en leur faveur ». Les éleveurs sont essentiels pour les territoires. Ce sont « nos brebis qui font les paysages », aiment-ils à rappeler.

Soutien renouvelé du ministre de l'agriculture

Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, a réaffirmé jeudi dans l’après midi « son soutien entier au secteur ovin, nécessaire à l’équilibre de nos territoires ». « Les éleveurs ovins doivent pouvoir vivre de leur production et le bilan de santé de la PAC sera l’occasion de rééquilibrer durablement les aides directes en faveur de ce secteur pour plus d’équité » a-t-il indiqué. Il a ajouté qu’en plus des 50 millions d’euros prévus pour eux dans le cadre du plan d’urgence que « les éleveurs ovins sont également bénéficiaires des autres dispositions du Plan : allégement de l’annuité 2009 des emprunts, prise en charge de cotisations sociales… ». A condition cependant qu’ils aient dégagé des revenus et qu’ils aient des traites à régler ! Or de nombreux éleveurs sont pauvres sans dettes !

Pour lire les discours des responsables professionnels, un prochain article va paraître.

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