Prix du beurre en baisse L'UE va soutenir les producteurs
La Commission européenne a annoncé jeudi des mesures de soutien pour les producteurs de beurre dans l'UE, confrontés à une chute des prix depuis leur pic atteint il y a un an, et qui manifestent dans plusieurs pays.
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Des arguments pour les pays opposés à la suppression des quotas. (© Terre-net Média) |
Ce mécanisme vise à compenser l'absence à l'heure actuelle d'un autre système de soutien au prix dans le secteur : celui des achats dits "d'intervention" par les pouvoirs publics. Ce dernier ne pourra fonctionner qu'à partir de mars 2009, en vertu d'un décision prise il y a plusieurs mois. En vertu de ce mécanisme, les Etats européens, via des organismes spécialisés, peuvent acheter du beurre invendu lorsque les prix descendent en-dessous d'un certaine limite, afin d'aider les éleveurs.
Après avoir atteint un sommet à l'automne 2007, dans un contexte de flambée généralisée des prix des matières premières agricoles, les tarifs du lait ont fortement chuté depuis et évoluent dans certains pays au-dessous du seuil d'intervention. Des manifestations de producteurs de lait ont eu lieu dans plusieurs pays européens récemment face à cette chute des prix, notamment en Allemagne, en France et au Luxembourg.
Le marché ne pourra pas absorber plus
Le repli des prix donne des arguments aux pays européens, parmi lesquels la France, opposés à une proposition de la Commission européenne de supprimer progressivement les quotas laitiers jusqu'à leur disparition définitive prévue à ce jour en 2015. Cette mesure fait partie d'une réforme intermédiaire de la Politique agricole commune (PAC) en cours de discussion entre gouvernements européens, appelée "bilan de santé".
Les ministres de l'Agriculture de l'UE vont essayer de se mettre d'accord à ce sujet lors d'une réunion la semaine prochaine à Bruxelles. "Nous sommes contre cette augmentation des quotas car nous sommes convaincus que le marché ne sera pas en mesure d'assimiler des volumes supplémentaires", a souligné récemment le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier, en marge d'une manifestation d'éleveurs à Luxembourg. La France est toutefois minoritaire sur ce dossier. Elle veut au moins que la suppression des quotas ne se fasse pas "sans prendre des précautions et des mesures d'accompagnement pour assurer et conforter la production laitière, notamment dans les zones fragiles" de montagne.
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