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Premier bilan des négociations sur le prix du lait Aucun accord trouvé, match retour mardi 4 novembre

Suite à la réunion du 30 octobre au Cniel concernant la négociation des prix du lait payés aux éleveurs, Gilles Psalmon, directeur de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), revient sur le « résultat » de ces négociations.

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 « Il n’y pas d’accord qui ait été trouvé. Nous sommes dans une situation très compliquée. Les industriels veulent des prix du lait très bas. Ils souhaitent une diminution de 40 à 70 € du prix des mille litres de lait. Ils veulent passer de 340€/1.000litres à 300€ voir 270€/1.000litres » déclare Gilles Psalmon, directeur de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl).

« Les industriels basent la baisse des prix sur la diminution des prix liés au beurre et à la poudre. C’est 20 à 30% de la production de lait en France. Et cela représente une baisse de 11 à 20% des prix. »

« Nous allons subir les prix imposés par les industriels »

Quels sont les acteurs de ces négociations :

La réunion de négociation sur la détermination prix du lait s’est effectuée au Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière) en présence de la Fnpl (Fédération nationale des producteurs de lait) pour représenter les éleveurs et de l’Atla (Association de la transformation laitière française) qui représente la Fncl (Fédération nationale des coopératives laitières) et la Fnil (Fédération nationale de l'industrie laitière). Prochaine réunion mardi 4 novembre 2008.

« C’est la réunion de la dernière chance. Les industriels rentrent les données nécessaires à l’élaboration des bordereaux de paiement à partir du 5 novembre, pour que les agriculteurs reçoivent autour du 15 novembre, leur facture pour les paiements d’octobre . Nous avons une nouvelle réunion mardi 4 novembre » commente Gilles Psalmon.

« Si les négociations n’aboutissent pas, nous allons subir les prix imposés par les industriels. Les éleveurs seront vite fixés sur les prix. Il est fort probable qu’il y ait des réactions. Ce qui reste positif, c’est que nous avons une nouvelle réunion mardi. Il n’y a pas de rupture de position, les uns et les autres ont espoir de trouver un compromis, mais les chances restent très faibles » conclut le directeur de la Fnpl.

« C’est la réunion de la dernière chance »

« L’année 2008 est une année où les éleveurs ont connu une forte hausse des charges, de plus de 20%. Il faut que les agriculteurs vivent ! » déclare-t-il. « Les industriels connaissent bien le secteur, et ils savent qu’il n’y a pas de lait sans entreprise et pas d’entreprise sans lait. Ils ne peuvent pas se permettre de prendre la situation à la légère. La crise de 2006, nous a montré que beaucoup d’éleveurs ont arrêté la production laitière. Si la situation se reproduit, il y aura une problématique d’approvisionnement. Il y a des équilibres nécessaires à maintenir pour les uns et les autres » ajoute-t-il solennellement.

L’Atla (Association de la transformation laitière française) n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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