Jean-Paul Lancien, éleveur de porcs (22) « Je veux casser l’image un peu négative du métier auprès des enfants »

Terre-net Média : Pourquoi participez-vous à l’opération « Copains comme cochon » ?

Jean-Paul Lancien : Je vais participer pour la deuxième fois à l’opération « Copains comme cochon ». Ouvrir mon exploitation aux enfants me permet de faire connaître mon métier. Je veux casser l’image un peu négative du métier auprès des enfants. Je me suis aperçu que l’image transmise dans les médias et à l’école de l’agriculture n’est pas belle. Je veux prendre le contre pied et je souhaite rétablir une vérité.

Il y a un vrai potentiel d’éducation. Il faut prendre le temps de le faire, même si c’est difficile. On est dans de l’éducation et c’est à chaque agriculteur de s’investir personnellement. Il faut franchir le pas. Même si l'on appréhende toujours d’ouvrir son élevage et que l'on a peur du jugement extérieur, il faut oser le faire. Tout ceux qui osent recommence.

Tnm : Quels messages faites-vous passer ?

Jean-Paul Lancien : J’essaie de faire passer trois messages durant cette demi-journée. J’explique pourquoi on élève des animaux. Bien souvent les enfants ne savent pourquoi nous les élevons. Le rapport à la mort et à l’alimentation n’est jamais très clair. J’explique ensuite aux jeunes comment nous élevons les animaux dans le respect du bien être de chaque animal, en abordant les questions des bâtiments, du logement, de l’alimentation que je fabrique sur place, et de la sécurité sanitaire. Et, aussi comment nous respectons l’environnement. Je transmets durant toute la visite ma passion pour ce métier.

 Tnm : Quel est l’impact, selon vous, de cette action ?

Jean-Paul Lancien : Il faut être modeste, mais je ne pense pas qu’ils aient d’avis négatif en sortant de l’élevage. La relation entre l’animal et l’enfant est forte. Grâce à ça, les enfants sont séduits. L’affectif est l’aspect déclencheur. Avec les animaux, ils sont plus réceptifs qu’en classe. Je ne connais pas l’impact de cette action, mais je pense que les enfants ont une base solide pour construire leur propre image de l’élevage porcin. Lorsque l’on a visité un élevage, il en reste toujours quelque chose. Ca me convient.