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Régionalisation des aides Pac La profession agricole réagit

Face aux propositions de l'Association des régions de France (Arf) concernant la régionalisation des aides de la Pac, le ministère de l’agriculture et de la pêche, l’Apca et les principaux syndicats redoutent que "la Pac soit affaiblie". Ils estiment que cette régionalisation et la modulation des aides du 1er pilier vers le 2nd risquent à terme de faire disparaître le premier pilier et par la même occasion d'entrainer la fin des outils de régulations des marchés.

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« Je vous le dit franchement, cette double orientation, annoncerait la fin de la Pac » déclare Michel Barnier, en parlant du découplage et de la modulation des aides Pac du 1er pilier sur le 2ème pilier . La mise en place du système de régionalisation engendrerait un « affaiblissement de la Pac » insiste Luc Guyau président de l’Apca (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture).


La régionalisation "annoncerait
la fin de la Pac" (© Terre-net Média)

« Je ne suis pas sûr que la régionalisation soit le bon outil. L’agriculture n’a rien à gagner dans 26 politiques régionales » souligne Michel Barnier. Cependant, le ministre entend les propositions de l’Arf, et rappelle que son objectif reste « d’associer les acteurs de terrains ». Michel Barnier propose une réunion avec l’Arf afin de discuter de ce « bon outil ».

« La régionalisation n’est pas la solution »

« Je suis pour un Pac préventive, une Pac équitable, une Pac durable. » Michel Barnier insiste sur la nécessité de préserver  les outils de régulation des marchés. «Je pense aux céréales, aux producteurs laitiers… je ne serai pas le ministre du déménagement de la production laitière. C’est le 1er pilier qu’il faut convertir dans la durabilité. »

Concernant le 2nd pilier, le ministre est d’accord pour que l’on « aille plus loin dans la décentralisation en 2013 » et que les politiques publiques soient mieux articulées .

« Avec l'ensemble des collectivités territoriales et des régions, nous pouvons travailler sur des choses nouvelles» soutient Xavier Compain, président du Modef. Mais il rappelle l'importance de « l'échelon national » dans la gestion des aides et des marchés agricoles pour le maintient d'un « prix rémunérateur ».

« La nécessité d'un échelon national »

Jean Bernard Bayard, secrétaire national adjoint de la Fnsea argumente également sur la nécessité de « la centralisation » de la Pac. « La régionalisation n’est pas la solution. C’est dans un cadre national que les problèmes doivent être réglés » ajoute François Lucas président de la coordination rurale.

Les Jeunes agriculteurs (JA) s’interrogent sur l’intérêt et l’impact d’une région au niveau mondial. « Une région dans un marché mondial, c’est quoi ? Quelle est la volonté de la Pac et de l’Europe pour l’agriculture ? » pose William Villeneuve, président des JA.

Régis Hochart, porte parole de la confédération paysanne, se demande également à quels objectifs cette régionalisation doit-elle répondre. « A reconcentrer les zones de productions, que l’agriculture de nos régions nourrisse nos régions ? ». Mais le réel problème pour le président de la confédération paysanne, c’est qu’il n’y a pas de « politique globale » et qu’en l’état actuel il ne sait pas « à quel niveau, on décide d’une politique alimentaire ».

A lire également pour en savoir plus :

« Nous réclamons être un partenaire de l’orientation du 1er pilier » déclare Alain Rousset, président du conseil région d’Aquitaine et de l’Arf. Consultez les arguments des membres de l'Arf (Association des régions françaises) en cliquant ICI.

Ou : Régionalisation des aides - Le débat commence, en cliquant  ICI.

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