Fièvre catarrhale ovine (Fco) Le Cirad face à deux fronts viraux !

Congestion des muqueuses buccales due à la Fco (© Cirad, Thomas Balenghien)

Les chercheurs du Cirad (1) et leurs partenaires partent en campagne dans les départements les plus atteints par la Fco pour une surveillance entomologique, sérologique et clinique. Sur place et avec le concours actif des laboratoires départementaux vétérinaires et des organismes professionnels, sont entrepris des piégeages et captures d'insectes ainsi que des prélèvements sur animaux. La progression de la maladie est suivie grâce aux données de la télédétection (images satellitaires) et des systèmes d'information géographique (Sig).

« Nous devons cibler les espèces vectrices, identifier les gîtes larvaires, comprendre leur écologie et nous concerter entre acteurs concernés », expliquent les chercheurs du Cirad. C'est en ce sens que le site de Montpellier se prépare à accueillir un pôle vecteurs et maladies émergentes qui réunira le Cirad, l'nra, l'Ird, l'Eid-Méditerranée et l'Université de Montpellier II, sur un financement de l'Etat et de la Région.

Un pôle scientifique à Montpellier

Le Cirad a décompté 24 sérotypes de virus de cette maladie vectorielle. Ces dernières années, le moucheron piqueur Culicoides imicola, vecteur en provenance d'Afrique et d'Asie tropicale, a vu son aire de répartition s'étendre dans tout le bassin méditerranéen.

Au-delà de la Fco, les chercheurs se préparent maintenant à repérer, surveiller et contrôler d'autres maladies jusque là inconnues sur le territoire. Le Cirad, avec son expérience et ses réseaux tropicaux, est un acteur majeur dans ce domaine. Aider les pays du Sud à surveiller et à contrôler ces maladies, et s'insérer dans les réseaux internationaux, est un enjeu majeur.