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Engrais Les agriculteurs face à des prix qui reflètent ceux des matières premières

La demande d’engrais est de plus en plus importante. L'offre a du mal à suivre et le prix des matières premières flambe. Dans ce contexte le président de l’Unifa, Daniel Grasset estime que les prix devraient continuer leur hausse, mais « de manière moins soutenue ».

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« La consommation a augmenté de presque 25 millions de tonnes d’azote en 20 ans », commente Daniel Grasset président de l’Unifa. La demande mondiale d’engrais azoté est très forte « de 1986 à 1996, la demande a augmenté de 11,2 millions de tonnes, et sur les dix dernières années elle a augmenté de 13,2 millions de tonnes », explique le président. 

« L’Asie a doublé sa demande en 20 ans » ajoute-t-il. Elle passe de 40 à 62% de part de marché au niveau mondial. La part de l’Europe de l’ouest, quant à elle, a baissé de 16 à 11%. Proportionnellement les quantités consommées par l’Europe restent les mêmes. Mais la forte augmentation de l’Asie provoque la diminution de l’influence de l’Europe sur le marché mondial. Et certaines décisions asiatiques peuvent désormais « avoir un effet violent et rapide sur les prix ou les importations » confie le président.

« Les prix vont certainement poursuivre leur hausse »

 


"Une hausse moins forte
des prix des engrais"
(© Terre-net Média)

« L’Inde fait le prix du phosphate au niveau mondial » commente Daniel Grasset. Depuis deux ans l’Inde a des demandes plus importantes, ce qui entraine une forte augmentation des prix. « Les capacités mondiales de phosphate et de potasse sont sollicitées », explique le président. Voir très sollicitées. Il rappelle que « les investissements pour l’extraction et l’acheminement de ces matières sont très lourds » et que cette situation risque de se prolonger encore « 3 ou 4 ans ». Car la plupart des investissements demandent un délai de temps important « entre la décision et le démarrage effectif des installations ».

Concernant les prix du phosphore et du potassium, le président est conscient qu’ « il y aura des variations » et une probable « augmentation d’ici la fin de l’année » mais il « pense que les prix devraient être tenus d’ici 2012 ».

« Aujourd’hui, les agriculteurs sont face à des prix qui reflètent vraiment les prix des matières premières » (pétrole, gaz, engrais, céréales) insiste Daniel Grasset. « Nous sommes en présence d’un lien fort avec les variations au niveau mondial. » C’est pourquoi aujourd’hui, les fortes augmentations du pétrole et du gaz entraînent les mêmes augmentations sur le prix des engrais et essentiellement de l’azote (dont le gaz représente 55% du prix de revient des ammonitrates et 70% du prix de l’urée). Les prix vont donc « certainement poursuivre leur hausse » précise le président mais « à un rythme moins soutenu ».

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