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Prairies multispécifiques Un cumul de complexités et d’avantages 8ème partie : Recherche jeunes plantules

Comme tout être vivant, la prairie vieillit. Il faut donc assurer son renouvellement.

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On sait aujourd’hui qu’un mètre carré de sol de prairie contient dans l’horizon arable quelques 5.000 à 50.000 graines. Mais on a également vu que la prairie vieillissait dans le temps selon son exploitation et les espèces végétales qu’elle abrite. Il faut donc assurer le renouvellement de ces prairies soit via la banque de graines du sol, les apports de grains par le vent et les animaux et bien entendu, le sur-semis. « Le plus important est de ne pas laisser se développer les trous dans la végétation ! » rappelle Christian Huygues, directeur de recherche à l’Inra de Lusignan.

Un élément favorable à la biodiversité

L’augmentation de la diversité des prairies semées peut réduire la présence des adventices (cas des associations avec la luzerne). Il faudra dans tous les cas surveiller les espèces annuelles ou les adventices à forte reproduction pour maintenir la diversité végétale recherchée dans les prairies permanentes. « La diversité dans les prairies multispécifiques est un élément favorable pour la biodiversité : plus d’espèces végétale est synonyme de plus d’espèces animales et facilite la cascade trophique, même si cette diversité animale n’est pas seulement liée à la diversité des prairies » (impact des pratiques agricoles…).

Reste qu’il est possible d’entretenir ces prairies complexes en les rénovant, c'est-à-dire en réinjectant dans le système des espèces pour recréer de la diversité et accroître la productivité. Mais attention, cela ne se fait pas avec n’importe quelle(s) espèce(s) et n’importe quelle technique : la rénovation sera dictée par le niveau de dégradation.

Pour cela, l’agriculteur doit se poser deux questions : y-a-t’il des trous dans la prairie et quelles sont les espèces indésirables ? S’il y a peu de trous et beaucoup de bonnes espèces, on adapte les pratiques et les espèces recoloniseront naturellement ces espaces vides ; s’il y a au contraire beaucoup de trous et beaucoup d’espèces indésirables, la seule solution est la rénovation complète. Entre les deux, le sur-semis fera l’affaire

Pour aller plus loin :
(10 articles pratiques à paraître sur Web-agri.fr)

Un peu d'histoire
La réglementation des mélanges fourragers
Un écosystème à part entière
Impacts positifs prouvés
Des espèces dominantes
Valeurs alimentaires
Compétition, complémentarité et facilitation
Recherche jeunes plantules
• Le sursemis : précautions et mode d’emploi
• Questions à Christian Huygue

Ils seront diffusés en avant-première dans Le Mel Agricole (inscription gratuite en cliquant ICI).

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