Révision de la Pac La présidence française espère un accord en novembre
Le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier, dont le pays assure la présidence de l'UE, a espéré mardi pouvoir parvenir à un accord des 27 en novembre pour adapter la Politique agricole commune (Pac).
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"Nous avons beaucoup travaillé avec la Slovénie (qui assurait la présidence de l'UE au premier semestre 2008, ndlr) qui a fait du bon travail pour préparer le bilan de santé" de la Pac, a indiqué M. Barnier à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. "Mon objectif (...) est d'aboutir à un accord au mois de novembre sur le bilan de santé, pour adapter, préserver, rénover la politique agricole commune, surtout en ce moment où nous sommes dans une situation d'insécurité alimentaire dans le monde et qu'on voit qu'il faut à la fois produire plus mais aussi produire mieux", a-t-il ajouté.
La Commission européenne a présenté en mai des propositions pour adapter la Pac après la réforme déjà adoptée en 2003. Elle veut notamment lever les restrictions pesant sur la production agricole de l'UE face à la hausse de la demande mondiale et limiter toute une série de subventions, notamment aux grandes exploitations.
Certains Etats membres de l'UE « se débinent »
Interrogé sur la crise alimentaire mondiale et en particulier sur la proposition que doit présenter vendredi la Commission de prélever un milliard d'euros de fonds non utilisés de la Pac pour aider les pays pauvres à augmenter leur production agricole, M. Barnier est resté prudent sur son adoption par les 27. Cette initiative de Bruxelles est "très ambitieuse, très importante, nouvelle" et constitue une "mesure exceptionnelle" pour répondre à une situation exceptionnelle, a-t-il ajouté.
"Nous allons l'étudier de façon constructive, je ne peux pas dire aujourd'hui au nom du Conseil, parce que nous n'en avons pas discuté tous ensemble, quelle sera la réponse du Conseil", a-t-il encore indiqué. Le commissaire au Développement Louis Michel avait dénoncé lundi le comportement de certains Etats membres de l'UE qui "se débinent" en se montrant réticents à augmenter l'aide destinée au pays pauvres frappés par la crise alimentaire.
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