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Sdip Comprendre et prévenir les mortalités d’été des porcs en engraissement (1ère partie)

Que faire face au syndrome de distorsion intestinal porcin (Sdip, ou mortalité subite), qui provoque la mort subite des porcs en engraissement ? L'été qui approche est une période propice à ce problème. Explications et conseils, en trois parties, par la société Lallemand.

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L’été est une période à risque : les fortes chaleurs sont souvent synonymes de déséquilibres digestifs, et l’on remarque dans les élevages une recrudescence de mortalité subite chez les porcs en engraissement. Le parfait état de santé de ces porcs, leur âge et stade d’évolution avancés suffisent à pointer du doigt l’incidence économique importante de ce type de pertes et la nécessité de trouver des solutions adaptées.

Sdip : un lourd impact économique

Estimation du coût de la perte d’un porc de 80 kg en engraissement* :

Pour N/E : 88.95€
Pour PS/E : 91,9€
+ Coûts d’équarrissage

Manque à gagner à la vente : ~ 71€

*Calcul réalisé à partir des données de l’enquête sur les résultats économiques de l’industrie porcine en 2006 de Techniporcs (Vol. 30, NO3 – 2007) en considérant une augmentation des coûts de l’aliment de + 29% entre 2006 et 2007 (2006 : 158€/T ; 2007 : 204€/T), un rendement carcasse de 0,77 et un prix du porc à la vente de 1,15€/Kg carcasse.

Le Syndrome de distorsion intestinal porcin (Sdip), ou mortalité subite, provoque la mort brutale des animaux âgés de 4 à 6 mois (de 70 à 120 kg). On ne constate aucun antécédent clinique et pathologique chez ces porcs, ni de signe laissant présager l’apparition de ce phénomène ; leur taille et leur état de santé étant, dans l’extrême majorité des cas, tout à fait normaux. S’il n’est pas possible de prévenir ce phénomène par la détection d’éventuels signes caractéristiques, les symptômes post mortem du Sdip sont en revanche bien décrits.

Jusqu'à un tiers de la mortalité en engraissement

Post mortem, les porcs présentent une pâleur caractéristique de la carcasse et une distension significative au niveau de l’abdomen.

A l’autopsie, l’intestin grêle est rempli de sang, coagulé ou non, de gaz, et sa peau est rendue très fine tandis que le gros intestin, bien que rougi, garde un contenu normal (matières fécales). L’estomac n’est lui pas affecté, et on ne relève pas de lésions caractéristiques de certains troubles ou maladies plus classiques (Ulcération gastrique, entérite nécro proliférative, salmonellose, dysenterie). La torsion de l’appareil digestif est un phénomène quasi constant, et l’on observe fréquemment un « volvulus intestinal ». Ces phénomènes, plus ou moins faciles à détecter à l’autopsie, se déroulent lorsque l’animal est vivant, mais peuvent continuer à s’accentuer après la mort de l’animal via l’émission de gaz.

Le Sdip peut représenter jusqu'à un tiers de la mortalité en engraissement. Sur 1,2 millions de porcs suivis en engraissement, Straw (2002) relève 1,2 % de pertes totales, dont 30,4 % et 27,6 % de pertes dues à des entérotoxémies lors de la 1ère et 2nde année respectivement.

Articles à suivre :

• Quelles sont les causes du syndrome de distorsion intestinal porcin (Sdip) ?

• Comment limiter le Sdip ?

Ces deux articles seront diffusés en avant-première aux lecteurs du Mel Agricole, rubrique "porcins". Inscription gratuite en cliquant ICI.

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