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Destruction de céréales et de pâturages Des agriculteurs du Pas-de-Calais menacent d'organiser des battues au cygne

Des agriculteurs de Saint-Omer (Pas-de-Calais), victimes des cygnes qui dévorent céréales et pâturages, menacent d'organiser des battues si rien n'est fait pour endiguer la prolifération de cette espèce protégée, a-t-on appris dimanche auprès de la Fdsea.

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"Ce n'est pas notre souhait d'aller faire des battues, mais il faut qu'on aboutisse à quelque chose (...). Pour nous, c'est un nuisible", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Clipet, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (Fdsea) pour le canton de Saint-Omer, confirmant une information du quotidien La Voix du Nord.

Entre 300 et 400 cygnes sont recensés depuis plusieurs années dans le marais audomarois où ils trouvent en toute saison l'herbe de prairie qui constitue l'essentiel de leur alimentation, mais aussi du chou-fleur et des céréales en abondance. Les cygnes, qui depuis quatre ou cinq ans ne migrent plus, sans doute en raison du réchauffement climatique, "arrivent sur un lieu pendant l'hiver et ils ne le quittent plus (...). La pression est au maximum. A force de perdre de l'argent, les gens ne supportent plus", a expliqué M. Clipet, soulignant que les agriculteurs lésés n'étaient pas indemnisés.

Manque à gagner de 7.000 à 8.000 euros

Un cultivateur de Clairmarais a ainsi perdu la moitié d'une parcelle d'orge, engloutie par 100 à 200 palmipèdes, soit un manque à gagner de 7.000 à 8.000 euros, selon la Fdsea. Les éleveurs, de leur côté, font paître leurs bêtes sur des terres ravagées ou polluées par les déjections, d'après la fédération.

En 2004, la Fdsea, la Ligue de protection des oiseaux (Lpo) et le parc naturel régional s'étaient mis d'accord pour demander un plan de maîtrise des populations avec "stérilisation des oeufs et prélèvements", mais le dossier avait été retoqué par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel. La Fdsea a l'intention de monter un nouveau dossier. "J'attends des signes forts des élus (locaux) ou de l'Etat", a prévenu M. Clipet.

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