Italie/mozzarella à la dioxine 14% du lait de Campanie non conforme

"Les 102 élevages de bufflonnes potentiellement contaminés ont été placés sous séquestre sanitaire", a indiqué un communiqué commun des ministères de la Santé et de l'Agriculture. Un total de 271 échantillons de lait ont été prélevés dans 173 fromageries des provinces de Naples, Caserte et Avellino, ce lait provenant lui-même de 646 élevages de bufflonnes différents, est-il précisé. Au total 14,4% des échantillons se sont révélés "non conformes aux seuils conseillés" par l'Union européenne concernant la dioxine, un polluant organique qui se fixe dans les graisses comme celles du lait. Dans les deux autres provinces de Benevento et Salerne, les 116 échantillons de lait analysés dans 67 fromageries "se sont tous révélés conformes" et ces provinces "ne sont donc pas concernées par le phénomène de la contamination à la dioxine", soulignent les ministères. "Dans les élevages où les limites autorisées ont été dépassées, les approfondissements nécessaires sont en cours" et la commercialisation comme les mouvements de bétail ont été interdits, ont-ils précisé.

"Les résultats montrent que le +problème dioxine+ existe de manière circonscrite et de manière réduite par rapport aux résultats d'il y a plusieurs années, lorsque les médias nationaux et internationaux ne braquaient pas leurs projecteurs sur la région Campanie, attirés par +l'urgence déchets+", tiennent à souligner les deux ministères. Concernant les toutes premières alertes à la dioxine qui avaient donné lieu à des contrôles en mars, le communiqué indique que ces analyses localisées - portant sur 83 élevages qui avaient fourni du lait aux 25 fromageries où avait éclaté l'affaire - ont montré que 31 étaient positifs concernant le lait. "Tous nos produits laitiers et fromagers, dont la mozzarella de bufflonne, peuvent être commercialisés librement sur le marché international, sans avoir à être soumis à des contrôles renforcés aux frontières" des pays importateurs, ont tenu à rassurer les ministères. Le 27 mars, Bruxelles avait menacé l'Italie d'embargo et réclamé d'urgence des informations détaillées sur l'alerte alimentaire qui avait éclaté à la mi-mars. Les autorités italiennes avaient finalement obtempéré aux exigences de la commission européenne mais le scandale avait porté atteinte à l'image de ce produit phare de la cuisine italienne, plusieurs pays en ayant interdit temporairement l'importation.