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Poulets ébouillantés vivants Plainte contre un abattoir alsacien

Une plainte pour cruauté envers des animaux a été déposée à Saverne (Bas-Rhin) contre un abattoir où des poulets arrivaient vivants dans le bac d'eau bouillante avant la plumaison, ont annoncé mercredi deux associations de protection des animaux.

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"Pendant les arrêts techniques de la chaîne d'abattage, des poulets se dégagent du système de tringlerie qui les mène à la lame automatique et arrivent tout à fait conscients dans le bac d'eau chaude avant la plumaison", ont constaté des enquêteurs de l'association L214 qui ont filmé ces incidents lors de la visite le 23 août d'un abattoir à Ergersheim. "De même, pendant les arrêts de la chaîne, les oiseaux situés entre le bac d'étourdissement et la lame automatique ont le temps de reprendre conscience avant d'être saignés", a expliqué à l'AFP un représentant de L214, Sébastien Arsac. "Nous avons vu l'agonie des poules pondeuses dans la chaîne ainsi que la reprise de conscience des volatiles" avant de mourir, a-t-il ajouté.

Interrogé par l'AFP, un dirigeant de l'abattoir situé à Ergersheim s'est plaint d'avoir été piégé par une personne se présentant comme faisant un reportage sur les métiers de bouche. "L'entreprise a un agrément sanitaire européen nous soumettant à des contrôles fréquents et réguliers des services vétérinaires du Bas-Rhin et ceci notamment à l'égard du respect de la réglementation sur le bien-être animal", a déclaré le directeur technique Emmanuel Brochet. "Si les faits sont avérés, nous ne manquerons pas de renforcer nos procédures internes sous contrôle des services vétérinaires", a ajouté le responsable de l'abattoir qui traite 100.000 volailles par semaine et compte 200 salariés.

Les deux associations ont alerté les services vétérinaires bas-rhinois de ces dysfonctionnements et porté plainte lundi devant le tribunal de Saverne. La présidente de la SPA, Caroline Lanty, estime dans un communiqué "absolument intolérable que des animaux d'élevage terminent leur vie dans de telles souffrances".

Craignant que des faits identiques se produisent dans d'autres abattoirs français, puisque les mêmes matériels d'abattage y sont utilisés, la SPA et L214 demandent que le ministère de l'Agriculture fasse un audit sur les méthodes de mise à mort des volailles.

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