Fourrages La quantité est là, la qualité fait défaut

D’après le système ‘Informations et suivi objectif des prairies’ (Isop), fruit d’une étroite collaboration entre Météo-France, l’Inra et le SCEES (lire « Comprendre : l'indicateur de rendement Isop » en cliquant ICI), la France enregistre un excédent de 13 % de production sur les prairies permanentes à fin juin 2008 au niveau national. Seules la Savoie et une partie de l’Isère ne profitent pas de cette embellie et affichent un déficit de plus de 50 % par rapport à la référence, comme le souligne le ministère de l’Agriculture* : en altitude, les basses températures de fin mai / début juin ont en effet pénalisé la production. À l’inverse, « la production fourragère du sud et de l’ouest de la France atteint un bon niveau, souvent excédentaire de plus de 10 % par rapport à la normale ». toutefois, ces conditions climatiques ont été « défavorables à la réalisation des stocks de fourrage ».

La pousse d’herbe en juin est supérieure à la normale pour plus de 50 % des régions fourragères et dépasse de plus 25 % la valeur normale des mois de juin de la période de référence (1982-2006) pour plus 42 % des régions fourragères, en particulier pour les régions de l’ouest de la France et du Sud-est. La pousse est normale pour le centre et le nord. En revanche, elle est inférieure à la normale en Franche-Comté, Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.

Stocks difficiles

Pour deux tiers des départements, la production cumulée de fourrage au 20 juin dépasse de 10 % la valeur de référence à la même date pour la période 1982-2006. La production est normale pour 26 % des départements et se situe à un niveau inférieur pour les départements savoyards.

Toutefois, si ces conditions climatiques ont favorisé la pousse d’herbe, les importantes précipitations de juin notamment ont pénalisé la valorisation des fourrages avec dans trois quart des régions, des difficultés pour réaliser des stocks de fourrage. « Le taux de réalisation de la production annuelle au 20 juin dépasse de 5 % la valeur de référence pour 3 régions sur 4. Il est équivalent à la référence pour les autres régions. Pour Pays de Loire et Poitou-Charentes, le taux dépasse de 20 % la normale. Seule la région Franche-Comté enregistre un taux légèrement inférieur à la normale » détaille le ministère de l’Agriculture.