Engraissement des porcs Jusqu’à 26 jours d’écart selon les élevages
Le Gmq (gain moyen quotidien), chez les porcs en engraissement de 30 à 115 kg, a progressé en vingt ans d’une trentaine de grammes pour se situer actuellement en moyenne à 768g. Une valeur qui masque des situations d’élevage hétérogènes et symptomatiques d’un potentiel sous exploité.
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L’amélioration du Gmq 30-115 kg au cours des 20 dernières années correspond à un gain de 4,5 jours d’engraissement rapporte Hervé Pellois, des Chambres d’agricultures de Bretagne. Mais, « les écarts entre les 10% supérieurs et les 10% inférieurs se traduisent par 26 jours d’engraissement supplémentaires », commente le spécialiste. En 2006, les résultats Gte-Bretagne montrent que le Gmq varie de moins de 680g/j pour les élevages les moins performants jusqu’à plus de 860 g/j chez les meilleurs.
"Mettre en place une conduite adaptée à l'élevage pour profiter au mieux du progrès génétique", c'est selon Hervé Pellois le chemin pour renouer avec les performances en engraissement. (© Béatrice Colleu - Web-agri) |
Dans le contexte du prix de l’aliment la plus élevée en 10 ans, cet écart d’environ 180 g entre plus et moins performants s’évalue à près de 4,2cts €/kg de carcasse. En élevage, cette différence de 26 jours d’engraissement se mesure en besoin de salles d’engraissement et du travail en plus.
Des pertes importantes
L’Indice de consommation (IC) en engraissement montre les mêmes hétérogénéités. Si l’IC moyen en 2006 se situe à 2,87, un tiers seulement des élevages se situent sous les 2,80. Et « l’écart d’indice de consommation 30-115kg entre les 10% supérieurs et les 10% inférieurs représentent 8,4 cts€/kg de carcasse », souligne Hervé Pellois.
Dans le même temps, les pertes en élevage et saisies sont plus importantes maintenant qu’il y a dix ans. La moyenne à 4,3% cache des écarts importants. Moins de 2% pour les meilleurs et jusqu’à 7,7% dans certains élevages, avec une incidence économique importante mesurée à 4,7 cts€/kg de carcasse « Il faut viser de redescendre sous les 3% de pertes », estime Hervé Pellois qui constate que seulement un élevage sur cinq se trouve dans cette situation.
Un potentiel à exploiter
Le progrès génétique est pourtant régulier. « Entre 2001 et 2006, on a gagné 6 à 8 g par an sur le Gmq pour toutes les races », souligne Hervé Pellois. Pour l’IC aussi, les progrès sont réguliers chez toutes les races. Viser une performance en engraissement égale à celle de 17% des élevages Gte qui ont un Gmq>800g et un IC<2,80 n’a rien d’impossible estime le spécialiste. Et si l’amélioration des performances en engraissement n’a pas suivi celle observée au naissage (Hyperprolificité), c’est aussi, selon Hervé Pellois, « parce que l’augmentation de la productivité des élevages n’a pas été suivie d’une chaîne de bâtiment correspondant aux besoins ».
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