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Gestion Les Dpu sont versés en décembre : placer l’excédent de trésorerie

Les placements à court ou moyen terme sont une bonne solution pour optimiser un excédent de trésorerie.

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Décembre, le mois des Dpu (Droits à paiement unique). Le versement des droits peut entraîner un excédent de liquidités. La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibles) et son endettement bancaire et financier à court terme. Il s'agit donc des liquidités dont elle dispose quasi immédiatement. En l’absence de projets à court ou moyen terme, autant faire travailler cet argent disponible. Les placements à court ou moyen terme représentent une solution intéressante après analyse des besoins de liquidités à venir.

Souplesse des Sicav

Sur du court terme, les Sicav (Sociétés d’investissement à capital variable) monétaires constituent le meilleur placement, surtout en cette période de montée des taux. Il s’agit d’un fonds collectif qui investit, non pas en actions ou obligations, mais en titres de créances de court terme, émis par des entreprises pour gérer leur trésorerie. Le capital investi va varier en fonction de l’évolution des taux d’intérêt à court terme sur les créances et billets de trésorerie. La souplesse du dispositif réside dans la possibilité de reprendre le capital investi à tout moment quelle que soit la date de souscription, sans risque de pénalité. En outre, les fonds monétaires sont valorisés au jour le jour, ce qui leur procure un avantage sur les livrets rémunérés à la quinzaine. Les frais sont généralement très faibles, mais peuvent tout de même atteindre 0.5 à 1 % de l’épargne. Ce type de placement comporte peu de risque, le gérant de la Sicav prenant le soin de diversifier ses créances pour noyer les aléas éventuels (défaillances d’entreprises incapables d’honorer leurs dettes) dans un large ensemble. Au niveau fiscal, les parts de Sicav monétaires relèvent du régime des valeurs mobilières (voir tableau).

Compte à terme moins souple

Le principe du dépôt à terme est de placer une somme d’argent à un taux et sur une durée fixée à l’avance. Cette faculté est offerte aux professionnels, tout comme aux particuliers. La banque propose un taux fixé sur le marché monétaire, taux auquel elle applique une décote correspondant à sa marge. Le taux est négociable et varie selon les organismes bancaires. Il est fondamental de bien négocier avant toute souscription au dépôt à terme, surtout dans la conjoncture actuelle de montée des taux. Il existe des comptes à terme à taux progressifs dont la rémunération augmente avec la durée de l’épargne. Le principal avantage du dépôt à terme est l’absence de risque. Le client est assuré de récupérer son capital à l’échéance. Le montant des intérêts et la durée du placement étant fixés à l’avance, il est possible de calculer avec précision les gains à percevoir à la fin de la période de placement. L’inconvénient de ce dispositif réside dans son absence de souplesse. Il n’est pas possible de sortir du placement, sauf à accepter une réduction du taux d’intérêt décidé au départ. La loi fixe à un mois la durée minimale du dépôt à terme. Autrement dit, si la somme déposée est reprise moins d’un mois avant son dépôt, il n’y a pas de rémunération possible. Contrairement aux Sicav monétaires, les comptes à terme ne supportent aucun frais d’entrée, de gestion et de sortie. Par contre, ils sont imposables dès le premier euro (voir tableau).

 
Sicav monétaires
Compte à terme
Rendement annuel
En moyenne 3,5 %
En moyenne 4,2 %
Disponibilité de l’épargne
Libre
A l’issue du contrat
(pénalités si retrait anticipé)
Capital
Risque faible
Garanti
Frais d’entrée et de sortie
Néant (sur la majorité des contrats)
néant
Frais de gestion
0,5 à 1%
néant
Prélèvements sociaux et fiscaux
Sicav de distribution
Sicav de capitalisation
→prélèvement libératoire à 16 % ou taux progressif impôt sur le revenu
→prélèvements sociaux de 11 %
→prélèvement libératoire à 16 % ou taux progressif impôt sur le revenu
→prélèvements sociaux de 11 %
→Exonération si cession annuelle de valeurs mobilières < 20 000 euros
→prélèvement de 27 % si cession >20 000 euros

 

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