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Françoise Heitz La phytothérapie en secours du paramphistome

Après avoir pratiqué la phytothérapie dans son exercice vétérinaire et formé à la fois des éleveurs et des étudiants, Françoise Heitz va publier un ouvrage « soignez vos animaux par les plantes. » Des réponses à l’impasse conventionnelle des phénomènes de résistance.

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« On constate beaucoup d’échecs de la médecine vétérinaire classique et des phénomènes sévères de résistance apparaissent, notamment pour des problèmes de cellules, mammites mais également sur le terrain parasitaire», présente Françoise Heitz, praticienne vétérinaire. « Le paramphistome est un parasite qui est devenu très pathogène pour les bovins depuis 5-6 ans. 97% des prélèvement réalisés sur les animaux sont infestés aujourd’hui. Ce parasite est difficile à atteindre, la larve est inatteignable et la médecine officielle se trouve démunie. J’ai l’expérience de la réussite des plantes dans de telles situations. Des éleveurs ont distribué en continu un mélange de 8-10 plantes, ils ont eu des résultats très intéressants et sont parvenus à la disparition des symptômes », raconte Françoise Heitz.

Une centaine de principes actifs

Dans l’exercice de sa profession, Françoise a étudié et pratiqué l’ostéopathie, l’acupuncture et la phytothérapie. Elle a donné des formations pour les Cfppa locaux, pour les futurs éleveurs, des cours de médecine vétérinaire et a glissé, peu à peu, vers les médecines alternatives.
« La phytothérapie recouvre deux notions », précise-t-elle, «l’utilisation des plantes en l’état ou transformées (phytothérapie stricto sensu) et l’aromathérapie qui emploie les huiles aromatiques. Une seule plante concentre une centaine de principes actifs en synergie.


La prêle est une plante de terrain qui est utilisée en mélanges d'autres plantes dans la prévention de la coccidiose. (© Petit)
On utilisera plutôt l’aromathérapie pour sa qualité de concentration afin de répondre à des besoins ponctuels d’infection, de métrites, de parasites. Elle pourra intervenir davantage en curatif en problèmes infectieux chez les animaux d’élevage. Au contraire, en élevage, la phytothérapie aura un rôle préventif. L’objectif pour nous est de maintenir les animaux en très bon état de santé, drainer les organismes, avec un bon système immunitaire. Mais on ne remplace pas une conduite basée sur des traitements médicaux par des traitements phytothérapeutiques. La phytothérapie n’est pas une baguette magique qui va régler un problème», prévient la vétérinaire. «La conduite d’élevage est à revoir. Si je prends le cas d’une mammite, elle est bien souvent révélatrice d’un problème d’environnement sur l’élevage. Mais ça peut concerner l’hygiène d’élevage, l’hygiène de la salle de traite, ou l’état de santé général de l’animal. Et encore, pour moi, une grande partie des causes environnementales sont liées aux pollutions électromagnétiques et notamment de la salle de traite et de la laiterie, auxquels s’ajoutent le problème des antennes relais de téléphone portable qui ont des nuisances jusqu’à 10 ou 20 kilomètres. C’est un nouveau facteur qui vient accentuer sur un faisceau de nuisances. Nous avons aujourd’hui des dispositifs efficaces pour la mise à la terre de l’antenne. J’ai l’exemple d’une action qui vient d’être menée en collaboration avec le Conseil général de Bretagne : mes collègues vétérinaires sont intervenus et ont neutralisé une antenne au moment de sa mise en service. »

Eliminer les parasites en surnombre

Pour illustrer un exemple de mode d’action de la phytothérapie en élevage, Françoise Heitz évoque le traitement préventif des coccidioses. L’éleveur va distribuer du vinaigre de cidre bio et un mélange de plantes antidiarrhéique, astringentes et antiparasitaires et des plantes de terrain comme la prêle. Les plantes séchées peuvent être consommées telles quelles par les animaux ou mélangées avec de l’orge concassée et du sel. De façon déjà préparée, il existe deux ou trois laboratoires qui proposent des mélanges tout prêts. « L’avantage et l’intérêt des plantes est qu’elles vont éliminer une grande partie des parasites qui sont nuisibles du fait qu’ils sont présents en trop grande quantité et que va rester une partie de la population pour maintenir le niveau nécessaire d’anticorps. Il est vraiment important que les animaux restent en contact avec un petit nombre de parasites, pour que l’animal développe ses anticorps et assure sa défense.»

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