Fièvre catarrhale Langue bleue : Bruxelles veut accélérer la mise sur le marché d'un vaccin
La Commission européenne veut accélérer la mise sur le marché en 2008 d'un vaccin contre la souche de la maladie de la langue bleue qui se propage actuellement dans les élevages du nord de l'Europe, a indiqué mercredi un porte-parole.
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Lors d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles, "la Commission a fait savoir qu'elle voulait accélérer le développement et la procédure d'autorisation" du vaccin contre la dernière souche concernée du virus, a souligné le porte-parole de la Commission chargée des questions de santé, Philip Tod.
Deux laboratoires, le néerlandais Intervet et le franco-suisse Merial, ont indiqué être en mesure de finaliser un tel vaccin au début 2008. La Commission espère qu'il pourra être mis sur le marché au printemps de l'année prochaine. Toutefois "cela va prendre du temps pour produire les quantités suffisantes pour les pays concernés" et les effets de la campagne de vaccination pourraient ne se faire pleinement sentir qu'en 2009, a dit M. Tod.
Intervet et Merial : un vaccin au début 2008
Six pays sont concernés pour le moment par cette souche : l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la France et le Royaume-Uni. Il existe 24 souches différentes du virus de la langue bleue, mais seules certaines d'entre elles disposent déjà d'un vaccin.
La fièvre catarrhale du mouton, plus communément appelée maladie de la langue bleue, est une infection virale transmise par les culicoïdes, une espèce de moucherons piqueurs. Elle ne présente aucun risque de transmission à l'être humain, mais certaines souches peuvent être particulièrement virulentes pour les moutons, mais aussi les bovins et caprins.
La Grande-Bretagne vient d'annoncer ses premiers cas de contamination par le "Serotype 8" de la langue bleue, qui affecte depuis un an les autres pays du nord de l'Europe. Cette maladie a été longtemps propre aux pays du pourtour méditerranéen notamment en Espagne, en Italie et en Afrique du nord. Selon un expert de la Commission, elle était encore considérée il y a dix ans comme une maladie "exotique". Sa propagation vers le nord de l'Europe "pourrait être un indicateur des conséquences potentielles du changement climatique", a-t-il noté.
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